Depuis l’affaire dite des valises « bourrées d’argent » ramenées du Congo, les nuages ne cessent de s’amonceler sur la tête du Président du parti Les Démocrates (LD – opposition).
La vague de démissions successives enregistrées ces dernières semaines interroge en effet sur la solidité des fondations sur lesquelles repose cette formation politique chère à l’ancien Président de l’assemblée nationale.
Complicité et main noire
Les ennuis judiciaires de Guy Nzouba Ndama et les nombreuses restrictions qui s’y rattachent, semblent avoir laisser libre cours à de dangereuses manœuvres de « sabotage » orchestrées par la quasi-totalité de ses lieutenants, vraisemblablement en complicité avec « l’ennemi« .
Alors que la plaie Séraphin Akure-Davain est restée béante, après la boule puante dégagée par l’entrée au gouvernement de Moulengui Mabende, les LD ne sont pas sortis de l’actualité ces derniers jours, avec les départs successifs et fracassants des « petit frère » (Jonathan Ignoumba) et « grand frère » d’Ali Bongo Ondimba (Léon Paul Ngoulakia).
Et de nombreux observateurs avisés de se demander si le ver n’était pas déjà dans le fruit depuis de longue date.
Opposant par conviction ou opportunisme ?
Au-delà de LD, il ressort de façon constante dans les analyses de certains initiés de la chose politique comme une certaine amertume de compter avec une opposition -truffée d’anciens apparatchiks du parti au pouvoir- qui ne rêvent que de retrouver une place au soleil. Dans ce cas, tous les anciens qui claquent la porte étaient ils en mission commandée ? La question reste posée.
À l’approche des futures échéances électorales, l’horizon paraît aujourd’hui plus qu’illisible chez les LD -première formation politique de l’opposition en termes d’élus- dont les rangs se dégarnissent sans cesse, en même temps que son leader semble avoir perdu de sa superbe.
LD est attendu sur sa capacité à réagir. Pierre Mamboundou de son vivant a vécu la même saignée de ses cadres à la veille de chaque scrutin. Contre vents et marées, il a toujours réussi à stabiliser la barque qui n’a jamais coulé.
Face à une opposition qui cherche une âme, LD a encore un rôle à jouer. Peut-être un rôle de premier plan avec des hommes nouveaux. Si le parti s’effondre, c’est que les partants sont partis avec les clefs et le fonds de commerce.
Féeodora Madiba
