Masque fang vendu à 4,2 millions d’euros en mars 2022 à Montpelier en France © DR
Dans une vidéo très partagée sur les réseaux sociaux, l’activiste gabonais Yannick Meyo a, le 21 juin dernier à Paris, publiquement interpellé les responsables de la Maison Sotheby’s qui s’apprêtaient à vendre aux enchères plusieurs objets, parmi lesquels figuraient une relique fang du rite bieri de la collection Hélène Leloup.
Dans une intervention magistrale, filmée par un proche, devant le siège de la Maison Sotheby’s, sis 8 rue de Faubourg Saint-honoré, dans le 8ème arrondissement de la capitale française, Yannick Meyo, qui s’exprimait notamment sous le couvert du Conseil représentatif des associations noires de France et l’État de la diaspora africaine, a mis en garde Sotheby’s qui serait le cas échéant « potentiellement complice de pillage colonial » lors d’une éventuelle action judiciaire », a-t-il averti.
« Cette relique représente nos cultures, nos ancêtres. C’est une œuvre cultuelle et culturelle qui appartient à notre communauté et ne saurait être mise en vente. Il s’agit donc au minimum d’un bien mal acquis« , a dénoncé l’activiste gabonais qui appartient lui-même à la confrérie bieri (rite initiatique) et à la communauté fang (présente au Cameroun, au Gabon, au Congo et en Guinée Équatoriale et à Sao Tome & Principe).
Cet épisode rappelle à s’y méprendre le procès du vice-président équato- guinéen, Téodorin OBIANG NGUEMA MANGUE, condamné à Paris en première instance (2017) et en appel (2020), à 3 ans de prison ferme et à 30 millions d’euros d’amende, dans l’affaire dite des biens mal acquis portant sur sa collection d’objets d’art, les voitures de luxe et hôtel particulier qu’il possédait en France.
Pire le 26 mars 2022, un masque Fang, provenant du Gabon et datant du XIXe siècle, a été vendu pour 4,2 millions d’euros (hors frais). Un prix qui talonne le record de 5,9 millions d’euros atteint par un autre masque du peuple Fang à Paris en 2006. Le Gabon n’a jamais rien bénéficié de ces ventes records des objets pillés durant la douloureuse période coloniale.
Féeodora Madiba
Il faut maintenant découvrir qui a vendu ces œuvres …
C’est aberrant ! Comment nos autorités peuvent fermer les yeux sur de telles choses. Ces masques appartiennent aux Gabonais. À cause de l’argent ils osnt prêt à vendre notre identité. L’héritage laissé par nos ancêtres
Que ce qui nous appartient, nous soit restitué. Les français sont tellement attachés à ce qui leur appartient, qu’ils ne vous donneront jamais à observer de très près, vraiment très très, le semblant de leur patrimoine.
Je soutiens parfaitement la position de cet activisme. Comment comprendre qu’un tel objet culturel soit bradé sous le regard d nos dirigeants, pis le ministre d la culture du pays ne dit mot.