Le président de Dynamique unitaire (DU), puissante confédération syndicale des agents de l’Etat, Jean Remy Yama, a, dans une lettre puante écrite depuis la prison centrale de Libreville où il est en détention préventive depuis 15 mois, s’est indigné de son abandon par ses amis syndicalistes qui ne font aucune manifestation d’envergure pour demander sa libération.
« Mes compagnons de lutte (syndicalistes) qui, le 1er mai dernier, n’ont pas osé citer mon nom dans la lecture de leurs manifestes : c’est une radio étrangère (RFI) qui s’est souvenue de ma condition le 1er mai 2023 », a fait observer avec indignation M. Yama qui sent abandonné par les siens.
Dans sa longue lettre au peuple gabonais et à ses amis de lutte, le leader syndical souligne que « la honte, c’est pour vous, pas pour moi, je n’ai pas changé, je suis resté le même, il n’y a personne qu’on enterre en prison, je finirai par sortir ».
Jean Remy Yama qui est par ailleurs, président du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC), est poursuivi pour « abus de confiance » supposée. Pour ses amis syndicalistes, y compris sa famille qui est monté qui est montée au créneau le 21 février 2023, « il s’agit d’une affaire fabriquée de toute pièce par le pouvoir ». Le leader syndical serait détenu illégalement pour ses opinions.
Dans sa lettre, Jean Remy Yama estime que « ce dont je suis presque certain, c’est que je n’irai jamais en jugement, il n’y aura jamais de procès me concernant. Dès que leurs objectifs auront été atteints, ils me mettront en liberté provisoire et éteindront l’affaire comme en 2016 ».
Camille Boussoughou