Confronté à une grogne d’une partie du personnel et à un préavis de grève, le Directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), Severin Anguilé a écourté son week-end pour ouvrir samedi des négociations.
La rencontre a eu lieu au siège de la société sis sur le front de mer au centre-ville de la capitale. Elle a regroupé les membres du bureau du Syndicat National des agents de la CNAMGS (SYNA-CNAMGS), la direction générale et un représentant de l’inspection du travail.
Dans son propos introductif, Severin Anguilé se référant au volumineux cahier des charges déposé par le syndicat, a rappelé la nécessité commune de maintenir les comptes de la caisse en équilibre, surtout dans le contexte économique et financier actuel.
Imperturbable, le SYNA-CNAMGS est revenu sur le cahier des charges transmis à la direction générale et a exprimé sa volonté de voir ses revendications être intégralement prises en compte.
Le syndicat réclame notamment le reclassement des agents (400 personnes sont concernées), des formations, des crédits automobiles, la prise en charge médicale des agents et leurs ayant droit et l’attribution des parcelles de terre pour leur permettre d’accéder à la propriété.
Ouvert au dialogue social, M. Anguilé a indiqué que certains points ont déjà connu un début de solution. Il a tout de même précisé que la majorité des points inscrits dans le cahier des charges du SYNA-CNAMGS seront soumis au conseil d’administration qui se tiendra très prochainement en session extraordinaire.
Les deux parties se sont séparées dans une ambiance de responsabilité. L’ambition commune étant de poursuivre le dialogue et surtout pour la CNAMGS, de garantir à ses 1 750 000 assurés, la pérennité de ses prestations.
Mise en place en 2007, la CNAMGS a pour missions de garantir la couverture maladie à l’ensemble de la population gabonaise et d’assurer le service des prestations familiales aux Gabonais Économiquement Faibles (GEF).
L’objectif final de la caisse est l’amélioration de l’accès aux soins de santé ainsi que la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Les revenus de la CNAMGS proviennent entre autres des cotisations salariales, des taxes prélevées auprès des entreprises de télécommunication et des sociétés de transfert d’argent.
Marie Dorothée