Dans un tweet jeudi, le Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie By Nze a expliqué la profondeur de son questionnement sur la tendance de certains gabonais qui vivent au-dessus de leurs moyens et se plaignent de la vie chère.
« J’ai interrogé certains de nos modes de vie qui peuvent exposer à vivre au-dessus de nos moyens, sans indexer personne en particulier ni aucune catégorie de nos compatriotes », s’est dédouané le chef du gouvernement gabonais.
Depuis que le patron de l’administration a posé cette question le 13 avril dernier dans son discours de clôture des assises nationales contre la vie chère, les gabonais se défoulent sur les réseaux sociaux. Sarcastiques, ils tournent l’interrogation en dérision et égrainent la longue liste des produits et services de base dont les prix ont augmenté avant de s’interroger à leur tour : « est-ce parce que les gabonais vivent au-dessus de leurs moyens ? ».
Les internautes citent par exemple le prix du pain qui est passé de 125 à 150 FCFA, le prix du trajet par taxi qui est passé du simple au double sinon au triple, le kilowattheure d’électricité surtaxé, le kilo de riz…
« La lutte contre la vie chère est la mesure n°1 des 12 points qui constituent les priorités de l’action du gouvernement que je de dirige. C’est à ce titre que des assises de lutte contre ce phénomène ont été organisées », a rappelé Bilie By Nze qui salue la pertinence des propositions des assises sur la vie chère tenues à Libreville du 12 au 13 avril 2023.
Les gabonais attendent avec impatience l’application des recommandations prises lors des assises sur la vie chère.
Camille Boussoughou