Le président de l’UFC, Joachim Mbatchi Pambou entouré de ses collaborateurs durant sa déclaration le 14 avril à Libreville © Gabonactu.com
Le président du Forum pour la défense de la République (FDR, opposition), par ailleurs président en exercice de l’Union des forces du changement (UFC), Joachim Mbatchi Pambou, dans une déclaration tenue vendredi 14 avril 2023 à Libreville, estimé que le retour du scrutin ne constitue pas une régression démocratique mais plutôt la mauvaise foi du candidat vaincu à reconnaitre sa défaite.
« Le véritable problème de l’alternance et le changement au Gabon trouve son fondement dans l’incapacité pour le candidat vaincu de reconnaitre la victoire du vainqueur et les administrations en charge de réguler le processus électoral de traduire dans les faits la vérité des urnes s’impose à nous », a fait savoir M. Mbatchi Pambou.
Pour soutenir son assertion, Joachim Mbatchi Pambou, a, insinué avec le scrutin à un tour, les candidats de l’opposition ont remporté les élections présidentielles que le Gabon a organisé en 1993, 1998, 2009 et 2016 mais ces derniers n’ont pas pu exercer le pouvoir, à cause, dit-il, des différents régimes incarnés par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir 55 ans).
Le retour du scrutin à un tour est l’une des résolutions issues de la concertation politique (majorité/opposition) organisée au 13 au 23 février dernier à l’initiative du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. Un dialogue qui visait à proposer des solutions pour reformer le système électoral afin d’organiser les prochaines élections dans la transparence et la paix.
En attendant la promulgation, ces recommandations ont été traduites en actes règlementaires avec la modification de la constitution intervenue le 06 dernier.
Selon une partie de l’opposition et de la société civile gabonaise, le retour du scrutin à un tour constitue un recule démocratique.
Antoine Relaxe