Le manque d’eau, d’électricité ainsi que de gardiens est devenu une mode dans les différents marchés de la capitale économique. À l’instar du marché du grand village où y’a tout mais tout manque, celui du quartier de la Balise est en proie également à plusieurs difficultés telles que le manque d’eau dans les robinets, l’insalubrité des vestiaires, le manque d’électricité et celui du gardien. Une situation exaspérante que les commerçants n’ont pas hésité à dénoncer.
« Ici y’a pas d’eau, pas de courant, on se débrouille comme on peut. Des fois les taxis nous disent qu’on sent et donc, nous sommes obligés de miser plus pour aller laver nos produits à la maison. On ne peut rien faire. Certains perdent leurs choses à cause du vol, à cause du manque de courant. Nous sommes obligés de payer 200 pour pisser aux toilettes d’à côté chez le boutiquier », fustige Maman Joséphine, présidente des commerçants dudit marché, approchée par un reporter de Gabonactu.com.
Pourtant, cette tâche est dévolue à la Mairie de Port-Gentil qui devrait prendre ses responsabilités quand bien même des taxes municipales sont prélevées quotidiennement.
« Le marché de la Balise n’a aucune lumière ni de gardien. On nous vole ici tous les jours. On demande de l’aide au maire pour avoir des fontaines publiques, la lumière et qu’il arrange la route du trois filaos. Il nous prélève les taxes ok ! Mais qu’il rétablisse l’eau », a-t-elle réclamé.
Malheureusement pour que les commerçants puissent assurer une hygiène aux produits, ils sont obligés de transporter avec eux chaque matin, des bidons en provenance de leurs domiciles. Le pire dans tout ça, c’est que les femmes tout comme les hommes, sont contraints de dépenser 500 par jour hormis les taxis, pour pouvoir faire leurs besoins chez le boutiquier d’à côté.
Pour cette commerçante, « oui je sais que c’est dangereux de vendre un produit sale à la clientèle, mais on fait comment quand on n’a pas d’eau pour les nettoyer ? C’est le rôle de la mairie de s’occuper de nous puisqu’elle nous prélève des taxes journalières ».
En effet, cette situation perdure depuis des mois qu’aujourd’hui les populations ne savent plus à quel saint se vouer. Ce phénomène est monnayé courante à Port-Gentil puisqu’il frappe la quasi-totalité des marchés de la capitale économique.
Vincent Ranozinault