La 16ème édition de la Tropicale Amissa Bongo est terminée. La fête est finie. Les équipes ont tout rangé. Finie l’ambiance. Retour à la vie quotidienne pour les cyclistes gabonais. Une trace restera indélébile : le classement du Gabon dans sa propre Tropicale, chez lui, sur ses routes…
L’histoire retiendra que le Gabon a terminé la Tropicale Amissa Bongo 2023 à l’avant dernière place. 14ème sur 15 pays. Le dernier de cette édition c’est le Bénin. La Côte d’Ivoire est aussi venue boire la tasse à Libreville. Elle est classée 13ème donc peu avant le Gabon.
Ce triste classement laisse interrogateur. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Qu’est-ce qui ne marche pas ? On se souvient que ce n’est pas une grande première. Ca toujours été ainsi. Mais pourquoi ca ne change pas ?
L’on peut dire que c’est la faute de la formule de la compétition : les professionnels contre les amateurs. Mieux, les occidentaux contre les africains.
Mais à y voir de très près. Il ne s’agit ni de l’un ni de l’autre. En 2023, la meilleure équipe est l’Erythrée. Ce pays un peu perdu vers la corne de l’Afrique est classé 3ème au classement général. Le Rwanda qui a son propre tour est 5ème. Mieux encore, le Maroc et l’Algérie sont 6ème et 7ème.
Le Cameroun, pays voisin du Gabon est 10ème sur 15. C’est dire qu’il y a un mal gabonais qu’on ne veut pas voir ou entendre. Il faut peut-être les états généraux du cyclisme gabonais avant la prochaine édition pour limiter la casse ou une nouvelle déculottée.
Il est temps de cesser de se voiler la face. Les cyclistes réclament des vélos professionnels, des barres énergétiques à la place de la banane, des compétitions à la place des vacances en plein hiver, des bourses olympiques à la place des regroupements un mois avant la compétition, un véritable management à la place du Mauvais cœur très dur (MCD) actuel… Bref, ne pas le faire serait toujours préparer une nouvelle humiliation du vert, jaune et bleu lors de la prochaine édition.
Antoine Relaxe