Un train de ravitaillement a percuté un troupeau d’éléphants qui traversaient les rails tuant 4 pachydermes sur le champ, a rapporté la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG).
Le déplorable accident s’est produit entre les gares d’Adem et de Mbel à une centaine de kilomètres de Libreville. C’est l’un des accidents du genre dont le bilan est le plus lourd.
La SETRAG affirme avoir immédiatement contacté le ministère des Eaux et forêts qui a dépêché une équipe surplace pour effectuer le constat.
Le lendemain de l’accident, des employés des sociétés de sous-traitance de la SETRAG se seraient livrés à des actes de braconnage, déplore la compagnie du chemin de fer qui condamne ces actes.
Une source indépendante a confié à Gabonactu.com que ces ouvriers se sont acharnés sur les carcasses pour se servir des gros quartiers de viande. C’est généralement ce qui se produit à chaque fois qu’un éléphant est victime d’un accident.
Le Gabon est, selon le ministre des Eaux et forêts, Lee White, l’un des derniers sanctuaires des éléphants de forêt. La rigoureuse politique de protection de ces pachydermes a considérablement augmenté le cheptel dont le nombre n’est pas connu.
Toujours est-il que dans tout le pays, les éléphants se rapprochent dangereusement des villages. La cohabitation homme – éléphant est à l’origine du conflit hommes-éléphants devenu un casse-tête pour les autorités et les populations. Les villageois dont les plantations sont ravagées par les populations accusent le gouvernement de protéger les éléphants au détriment des humains.
Le pouvoir multiplie les initiatives, à l’exemple de la construction des barrières électriques, mais peine à trouver les moyens nécessaires pour sécuriser toutes les zones de production villageoises.
Carl Nsitou