Une partie des éminents universitaires provenant de l’Afrique pour le colloque internationale de Libreville sur « l’Afrique dans le système multilatéral contemporain » le 03 novembre © Gabonactu.com
Le président du Groupe EM Gabon Université, Pr Daniel Franck Idiata, a ouvert jeudi 03 novembre 2022 à Libreville, un colloque international de deux jours pour repenser la position de l’Afrique dans le multilatéralisme, océan tumultueux dans lequel, elle reste dominée depuis la conférence de San Francisco (avril et juin 1945) qui avait décidé de la création de l’ONU sans la présence significative des Etats africains qui, dans la quasi-totalité n’existaient pas encore.
« Ça part du constat que l’Afrique est marginalisé ; si vous prenez l’exemple des Nations Unies, c’est cinq (05) membres permanents qui décident de tout et, ce sont les cinq (05) qui imposent leur dictature. Regardez l’Afrique qui va compter dans quelques années un nombre très important d’habitants (plus de 1, 5 milliards en 2050) sur terre, l’Afrique a le droit d’avoir au moins un membre permanent aux Nations Unies », a estimé Idiata, donnant l’intérêt de ce colloque international.
Premier du genre au Gabon, le colloque international dont la thématique porte sur « l’Afrique dans le système multilatéral contemporain » est organisé par EM Gabon Université en collaboration avec le Centre de recherches et d’études constitutionnelles, administratives, parlementaires, politiques et internationales (CRECAPI) de l’Université Omar Bongo.
Une cinquantaine des universitaires venus des pays africains, de l’Europe et des Etats unis d’Amérique, vont plancher sur l’épineuse question afin des proposer des recommandations idoines visant à interpeller les gouvernants africains pour sortir de la domination chronique du nord.
Faisant sa leçon inaugurale qui a laissé place aux débats à travers les panels bien pourvus, le Pr Guy Rossatanga-Rignault, spécialistes des relations internationales estime que, «les états africains sont petits, petits en superficie pour la plus part, petits par la communication pour la plus part, petits par l’économie, petits par l’armée, etc… ».
Pour le Dr Lembe Tiky, enseignant à Fairfield University aux Etats Unis, « si on repense les relations internationales aujourd’hui, les Etats africains, doivent se rendre compte qu’ils doivent s’unir s’ils veulent avoir une représentativité ».
Sydney IVEMBI