Dans plusieurs courriers de dénonciation adressés respectivement à la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM) plus connue sous l’appellation « B2 », à la Direction générale de recherche (DGR) et à Francis Nkéa, Ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, le 2ème vice-président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nicaise Moulombi, a fustigé le curieux décaissement de 135 millions de FCFA du compte de cette institution, payés à deux entreprises pour des travaux non réalisés.
Les entreprises ayant bénéficié ce décaissement sans le « visa de la questure » sont notamment : ELITIS MULTI-SERVICES et DNS TECHNOLOGIE.
Ces « travaux fictifs non livrés » concerne notamment le carrelage (21, 8 millions de FCFA), l’électricité (21,9 millions), l’étanchéité ((16,1 millions), la peinture (22,1 millions), la plomberie à (22, 2 millions), soit 104,1 millions de FCFA empochés par l’entreprise Elitis Multi-Services à elle seule. DNS Technology aura reçu un virement de 31.171.858 FCFA pour le câblage.
« Il est plus qu’urgent de faire la lumière et d’en informer aux plus hautes autorités sur cette légèreté de gestion financière », a souhaité M. Moulombi dans un des courriers aux allures d’une plainte consulté par Gabonactu.com.
La colossale enveloppe était consacrée à l’organisation de la première session ordinaire de l’année 2022 du CESE qui s’est tenue avec beaucoup de difficultés du 21 février au 10 mars dernier. Une utilisation qui s’apparente à une malversation financière. L’institution dirigée par René Ndemedzo’o Obiang est appelée à faire la lumière sur la gestion décriée de la manne financière.
Cette situation de gestion opaque des deniers publics n’est pas la première du genre. En septembre 2021 lors de la 2ème session du CESE, les conseillers membres avaient protesté contre le non-paiement de l’intégralité de leurs indemnités de session estimées 200 millions de FCFA
Camille Boussoughou