Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a convoqué lundi son Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda et son ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong pour leur demander « d’accélérer l’amélioration des soins de santé dans les hôpitaux publics ».
« Durant cette séance, le Président a instruit le Premier ministre d’accélérer l’amélioration des soins de santé dans les hôpitaux publics, et d’intensifier la campagne vaccinale afin de protéger les populations contre le virus de la Covid-19 », précise un post de la Présidence gabonaise sur Facebook.
Le ministre de la Santé a par exemple récemment reconnu que le CHU d’Owendo construit durant le premier septennat d’Ali Bongo (2009-2016) est déjà vétuste. Idem pour le CHU de Libreville où la climatisation centrale, les toilettes et plusieurs autres équipements sont obsolètes.
Le Gabon dépense des sommes colossales pour les évacuations sanitaires. La Turquie, le Maroc, la Tunisie et l’Afrique du sud sont devenus les principales destinations des touristes médicaux gabonais.
La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), l’assurance maladie obligatoire qui assure ces patients serait au bord du gouffre à cause de ces évacuations sanitaires très couteuses alors que le Gabon peut acquérir certains équipements et spécialistes pour réduire sa facture sur les évacuations.
Quasiment dans tous les centres de santé, les praticiens se plaignent du dénuement dans lequel ils reçoivent les patients parfois obligés de rendre l’âme faute de médicaments et d’équipements.
Le pays s’est doté d’une grande usine de médicaments génériques mais qui n’inondent pas les pharmacies. Les praticiens préfèrent prescrire les molécules importées au détriment des produits locaux.
Les syndicats des professionnels de la santé déplorent également un déficit de formation du personnel qualifié.
Carl Nsitou
