Le président de la CPGI, Harry Engone Olympio, qu’entouraient quelques membres de son bureau durant la conférence de presse le 16 décembre à Akanda (nord de Libreville) © Gabonactu.com
Le président de la Confédération des professionnels gabonais de l’immobilier (CPGI), Harry Engone Olympio, par ailleurs PDG de la Société civile immobilière (SCI Cuffo), a dans une conférence de presse conjointe avec les membres de son bureau, dénoncé la politique dévastatrice instaurée par l’actuel Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme Olivier Nang Ekomie, lequel a fait, dit-t-il, adopter une loi contreproductive à la politique d’accès facile à un logement décent prônée par le Chef de l’Etat Ali Bongo.
Il s’agit notamment du décret N° 0099/PR/MHU du 15/04/2021 portant modification de l’article 38 du décret n°0257/PR/MECIT du 19 juin 2012 réglementant les cessions et locations des terres domaniales en République Gabonaise. Les promoteurs immobiliers constatent que cette loi, porte des graves carences dans la lettre comme dans son esprit.
« Nous ne cherchons pas la bagarre avec l’Etat, bien au contraire, notre objectif est d’alerter les plus hautes autorités sur le danger qui se profile à l’horizon, le danger de la remise en cause d’un titre foncier au Gabon, c’est extrêmement grave », a fait savoir M. Engone Olympio.
Pour les promoteurs immobiliers, leur tutelle profite dorénavant de cette loi pour le moins coercitive, pour semer la confusion et tenter de les spolier en collant à tout va, les hypothèques sur les parcelles des SCI qui n’ont aucun engagement avec l’Etat.
« C’est une mauvaise loi, elle n’est pas bonne ni pour nous promoteurs immobiliers ni pour vous la population gabonaise », a dénoncé pour sa part Vincent Ndong, membre du bureau CPGI.
Comme tous les membres du bureau de la CPGI, Harry Engone Olympio, demande une enquête parlementaire pour démêler les « magouilles et pratiques mafieuses » devenues au nom de ladite loi foncière décriée, la marque de fabrique au sein du Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme ainsi qu’au sein de l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC).
Camille Boussoughou