Les casques bleus gabonais présents en Centrafrique doivent rentrer précipitamment et sans honneurs au pays suite à des « allégations » d’exploitation et d’abus sexuels, annonce le ministère de la Défense nationale dans un communiqué.
Les faits seraient commis par des éléments des bataillons gabonais N°6 et N°7 qui opèrent au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
« Suite aux nombreux cas d’allégations, d’exploitation et d’abus sexuels en cours de traitement, les nations unies ont décidé ce jour du retrait du contingent gabonais de la MINUSCA », indique le communiqué.
« Au-delà des faits rapportés et en attendant les conclusions de l’enquête, le bataillon gabonais est rappelé », ajoute le gouvernement gabonais qui annonce par ailleurs qu’une « enquête a été ouverte par le Gabon au sujet des faits allégués ».
« S’ils sont avérés, leurs auteurs seront traduits devant les tribunaux militaires et jugés avec une extrême rigueur », averti le ministère gabonais de la Défense.
Le Gabon est engagé dans le conflit inter-centrafricain depuis 25 ans sans interruption. Il a assuré à plusieurs reprise le commandement des forces de l’ONU dans ce pays. Quelques 450 soldats sont actuellement déployés sur le territoire centrafricain.
Carl Nsitou