Mercredi, le ministère gabonais de la Défense a annoncé que l’ONU a décidé de retirer les casques bleus gabonais en mission en Centrafrique pour des allégations d’exploitation et d’abus sexuels.
Sur les réseaux sociaux, les internautes s’enflamment et dénoncent un comportement honteux et indigne d’une armée républicaine.
Un petit retour en arrière permet de comprendre que ce n’est pas pour la première fois que les soldats gabonais sont victimes ou au cœur des telles accusations en Centrafrique.
Le 30 novembre 2015, Stéphane Dujarric, à l’époque porte-parole de l’ONU avait déclaré devant la presse qu’une enquête interne des Nations Unies avait identifié 25 Casques bleus du Burundi et 16 du Gabon accusés d’abus et d’exploitation sexuels en République centrafricaine en 2014 et 2015.
Le gabonais Parfait Onanga-Anyanga était à l’époque Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la République centrafricaine.
Libreville avait annoncé l’ouverture d’une enquête. Cependant, les conclusions de cette enquête n’ont jamais fait l’objet d’une publication officielle. L’identité des 16 soldats pointés par l’ONU n’a jamais été révélé tout comme le sort qui leur a été reversé.
L’armée gabonaise est présente en Centrafrique depuis 25 ans. Elle a perdu plusieurs hommes sur le champ d’honneur.
Le dernier martyr gabonais tombé en Centrafrique est le maître major, Franck Donald Mboundou Moussounda, fusilier marin à la Marine nationale. Il été tué le 18 janvier 2021.
Camille Boussoughou