Liliane Massala, Ambassadeur Haut Représentant du Gabon en France et Rachel Anick Ogoula Akiko épouse Obiang Meyo, Déléguée permanent du Gabon auprès de l’UNESCO et leurs collaborateurs ont pris part, dimanche dernier, aux commémorations marquant le 81ème anniversaire des combats de la Somme et d’Airaines en souvenir de nombreux vaillants soldats de la 7ème compagnie du premier bataillon du 53ème Régiment d’Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais (RIMCS), commandée par le Capitaine Charles N’Tchoréré, officier français d’origine gabonaise qui ont combattu à Airaines les 5, 6 et 7 juin 1940.
La délégation gabonaise a participé à cette commémoration à l’invitation du maire d’Airaines, Albert Noblesse.
Le Capitaine Charles N’Tchoréré fut tué le 7 juin, tandis qu’une cinquantaine de ses hommes furent massacrés le lendemain parce qu’ils étaient africains.
Contrairement aux années précédentes qui ont drainé un grand nombre de Gabonais et des habitants des communes voisines, les manifestations de dimanche dernier ont eu lieu dans le strict respect des mesures liées à la Covid 19, notamment un nombre restreint d’invités.
Au menu des manifestations, après l’accueil officiel des délégations à la Mairie de la ville, la cérémonie a été suivie immédiatement par une messe en l’église Saint-Denis d’Airaines en la mémoire des illustres disparus, suivie d’une visite de recueillement au Cimetière Militaire de Condé-Folie, une commune voisine d’Airaines, pour le dépôt de gerbes de fleurs à la Nécropole nationale où reposent les soldats africains et français tombés durant les batailles de la seconde guerre mondiale.
Liliane Massala a tenu à remercier les autorités françaises, particulièrement ceux de la ville d’Airaines pour ces actions qui récompensent l’héroïsme, le courage, le patriotisme et l’exemplarité du Capitaine N’Tchoréré. Ce devoir de mémoire est indispensable pour que ceux qui ont donné leur vie pour défendre la France ne soient pas injustement oubliés dans cet épisode malheureux de la seconde guerre mondiale. Car le Capitaine N’Tchoréré est devenu le symbole de la profondeur de la relation historique et fraternelle entre la France et le Gabon, et que la nécessité de la transmission des valeurs qu’incarnait l’illustre disparu face école.
Afin de rendre un hommage particulier à Charles N’Tchoréré, un monument lui est dédié en plein cœur de la ville et une rue porte son nom.
La cérémonie a pris fin après le dépôt des gerbes de fleur sur les deux stèles érigées, celle du soldat inconnu ainsi que celle du capitaine N’Tchoréré.
Jarele SIKA