Conflit homme/les populations de Ndende n’en peuvent plus

Les populations du département de la Dola dont le chef-lieu est Ndendé dans la province de la Ngounié (Sud), sont en colère et pour cause, la dévastation récurrente de leurs plantations par  les pachydermes en l’occurrence les éléphants.

« Les éléphants ont détruit les deux plantations que j’avais, la nouvelle et l’ancienne. Ils ont mangé toute la banane et le manioc que j’ai planté, je ne sais plus quoi faire ni comment vivre avec les enfants », s’est plaint à Gabonactu.com, Annie Madjinou, une habitante du village Moudjombi situé à 25 km de Ndendé.

La situation catastrophique est similaire dans la quasi-totalité des villages du département de la Dola.  De la bourgade Moukoro, Doussala, Mourembou, Moussambou en passant par Moungali et Ngoussou, les éléphants cohabitent désormais avec les villageois.

« Ils sortent même dans les villages », a fait savoir un des notables du village Mourembou, agacé par le phénomène, bien connu des pouvoirs publics. Mais l’Etat peine à apporter une solution idoine au conflit Homme/faune. L’éléphant étant un animal protégé.

Le Gabon est couvert à 85% des forêts. Presque toutes les populations, vivant surtout en zones rurales sont confrontées à ce phénomène. Un phénomène qui les prive de leur moyen de subsistance.

En juin 2016, le gouvernement gabonais via l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) avait annoncé le lancement   d’un vaste programme de construction des barrières électriques autour des parcs nationaux pour lutter contre les conflits homme-Faune.

Il s’agissait d’un projet pour chasser au loin les pachydermes qui détruisent les plantations érigées non loin des villages. Quelques barrières seulement, ont été installées à titre expérimentales autour des plantions du Programme GRAINE à Makokou dans la province de l’Ogooué Ivindo (nord-est).

 Le Gabon compte une forte population des éléphants de forêt oscillant autour de 45 000 à 50 000 têtes. Le continent africain en disposerait quant lui près de 90 000 têtes.

Sydney IVEMBI

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