Bébé Esther née avec une malformation dans le tube digestif, retenu en otage parce que ses parents démunis n’ont pas pu payer la totalité de la facture, a finalement été libéré vendredi avec une dette de 1,7 million de FCFA à payer dans un délai de 6 mois, a appris Gabonactu.com auprès de la famille.
Pour être libéré, le père a versé une avance de 300 000 FCFA sur l’ensemble de la facture qui s’élève à 2 052 998 FCFA.
« On nous a dit de verser le reste avant 6 mois date à laquelle l’enfant doit à nouveau être opéré pour remettre en place son système d’évacuation des selles », a expliqué Prisca, la maman du bébé.
Prénommé Esther, le bébé est né normalement. C’est avant de sortir de l’hôpital que la maman a constaté que le ventre du bébé se gonflait. Après des examens, il a été constaté une anomalie qui nécessitait une opération chirurgicale.
L’opération terminée, une sonde a été placée sur le côté droit du ventre du bébé pour lui permettre d’évacuer les excréments. Une seconde opération doit être pratiquée après 6 mois.
Démunie, Prisca n’a pas pu avoir l’argent pour honorer la lourde facture de l’hôpital mère et enfant Jean Ebori. Le père de l’enfant est un jeune soudeur sans emploi. Le couple a dû s’endetter pour avoir la somme de 300 000 FCFA versée comme avance.
Pisca 21 ans, n’est pas assurée à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS, l’assurance maladie obligatoire au Gabon). Motif : elle n’a pas d’acte de naissance (un autre mal gabonais). Orpheline (père et mère), elle a été recueillie dans un orphelinat où elle a passé son enfance.
Bébé Esther est son tout premier depuis sa sortie de l’orphelinat. Son SOS lancé via les réseaux sociaux (074751611, compte Airtel money) lui a permis de récolter quelques peccadilles. Elle est très angoissée pour l’avenir de son bébé et continue à crier « au secours ! ».
Le phénomène des bébés otages au Gabon n’est pas nouveau. Le dernier cas connu qui a ému les gabonais est ce bébé retenu dans une clinique à Okala où la facture s’élevait à plus de 2 millions de FCFA. Révélé par la chaîne de télévision TV5 Monde, le bébé avait été libéré immédiatement après que le couple présidentiel ait réglé la facture.
Le médecin propriétaire de la clinique avait été brièvement interpellé pour prise en otage d’un enfant. Jeanne Ebori est un hôpital public dont la gestion a été confié à un groupe espagnol.
Prisca heureuse de rentrer à la maison avec son bébé appelle à l’aide.
Marie Dorothée
Quelle tristesse mon Dieu, où sont les cœurs de ces médecins là 😢à croire qu’ils n’ont pas d’amour ! Et voilà qu’à cause du manque de sérieux des gabonais dans le travail, notre hôpital est géré par des espagnols, y’a qu’au Gabon où c’est possible. Tu vas chez les européens, quelle est se pays qui a main mise sur les différents domaines. Triste réalité