Jean Fidèle Otandault (chapeau) durant la rencontre © DR
Le député du 2ème arrondissement de Port-Gentil, Jean Fidèle Otandault, a pris son courage entre les deux mains pour expliquer aux populations de tous les bords politiques, réunies à sa demande, l’opportunité de la nouvelle loi très contestée sur la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon.
Adoptée fin juin et promulguée par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, cette loi irrite les gabonais. Ils estiment qu’il s’agit d’une offense grave contre les us et coutumes du Gabon, une atteinte à la morale et une insulte contre la tradition chrétienne très enracinée dans le pays.
« Ne pas confondre dépénalisation et légalisation », a exhorté l’élu s’adressant à un auditoire qui dissimule mal son dégoût contre ce texte.
La loi adoptée par le parlement modifie la loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code pénal en République gabonaise. La modification porte exactement sur le retrait de l’alinéa 5 de l’article 402 du Code pénal en vigueur depuis juillet 2019 qui condamnait l’homosexualité.
Selon cette loi qui n’a jamais été appliqué durant sa courte existence, les personnes reconnues coupables d’homosexualité risquaient 6 mois de prison ferme et une amende de 5 millions de FCFA.
Ancien ministre des Finances, Jean Fidèle Otandault a également expliqué à son auditoire les contours de la nouvelle loi des finances rectificatives adoptée par le parlement. Il a fait de même sur la loi concernant la restriction des libertés dans le cas des crises sanitaires majeures.
Marie Dorothée
