Des élèves du Lycée de Sibang devant le poste de fouille © Gabonactu.com
Leader syndical dans le secteur de l’éducation nationale, Marcel Libama soutient dans un entretien avec la rédaction de Gabonactu.com que les fouilles imposées par le ministre de l’Education nationale, Patrick Daouda Mouguiama, à l’entrée de tous les établissements scolaires pour lutter contre les violences en milieu scolaire relèvent d’un saupoudrage inefficace.
« C’est un saupoudrage totalement inefficace », a vociféré le syndicaliste qui réclame un « véritable plan de guerre » contre ce dangereux phénomène.
« Il faut revenir aux méthodes qui ont fait recette dans le passé », suggère le syndicaliste. Les élèves ne sont plus informés sinon ne connaissent pas le règlement intérieur de leur établissement scolaire. « Du coup, ils se croient tout permis et dans ce cafouillage, les élèves violents terrorisent les autres à volonté », explique M. Libama fin connaisseur du secteur de l’éducation.
Les plus faibles, selon lui, développent des réflexes personnels de défense d’où la présence des couteaux et autres armes blanches dans les cartables des élèves.
« Finalement les agresseurs et les probables victimes tombent tous sous le coup de la loi », résume-t-il en suggérant une véritable campagne d’éducation et d’informations qui sera conclue par des sanctions contre les récalcitrants.
Les fouilles ont permis de saisir des couteaux de cuisine, des tournes vices, des objets pointus, des drogues et plusieurs autres produits prohibés. Le ministère de l’Education nationale a décidé d’imposer ces fouilles suite au décès d’un élève poignardé dans le dos par son camarade dans la cours d’un collège privé à Tchibanga dans la province de la Nyanga. Ce décès est un de plus. De nombreux élèves ont perdu la vie suite à des agressions à l’école.
Carl Nsitou
