Les deux journalistes couvraient une manifestation anti Paul Biya, président du Cameroun © DR
Libreville, 30 janvier (Gabonactu.com) – Reporters sans frontières (RSF) demande la libération immédiate et sans condition de deux journalistes reporters d’un quotidien camerounais arrêtés alors qu’ils couvraient une réunion politique de l’opposition lundi soir à Douala.
Théodore Tchopa et David Eyengue, journalistes pour le grand quotidien privé Le Jour et par ailleurs membres du syndicat national des journalistes camerounais (SNJC), ont été arrêtés lundi soir à Douala, la capitale économique du Cameroun, alors qu’il couvrait une réunion politique au domicile d’un proche de Maurice Kamto. Le candidat arrivé deuxième à l’élection présidentielle d’octobre 2018 et qui conteste la réélection de Paul Biya pour un septième mandat a également été arrêté à cette occasion à l’instar de plusieurs de ses soutiens.
“Couvrir les activités de l’opposition n’est pas un crime. C’est le devoir des journalistes politiques, déclare Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. En arrêtant arbitrairement des journalistes qui ne font qu’effectuer leur travail, les autorités camerounaises n’apportent pas de réponse mais contribuent au contraire à accentuer la crise politique que traverse actuellement le pays. Nous appelons à la libération immédiate et sans condition de ces deux journalistes. »
Dans un communiqué transmis à RSF, le SNJC a également appelé à la libération des deux reporters, qui, selon le syndicat, ont été “confondus” avec des cadres et des militants de l’opposition arrêtés lundi soir au même endroit. Le SNJC précise que les journalistes qui étaient “en plein exercice de leur fonction” ont été transférés pendant la nuit à délégation régionale de la police judiciaire de Yaoundé.
Les arrestations de journalistes sont fréquentes au Cameroun. RSF se bat également pour obtenir la libération d’Amadou Vamoulké, l’ex-dirigeant de la CRTV, en détention depuis plus de deux ans et demi et qui comparaîtra pour la 17ème fois devant un tribunal le 1er mars prochain.
Le pays occupe la 129e place du Classement mondial de la liberté de la presse2018 établi par RSF.
“Couvrir les activités de l’opposition n’est pas un crime. C’est le devoir des journalistes politiques, déclare Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. En arrêtant arbitrairement des journalistes qui ne font qu’effectuer leur travail, les autorités camerounaises n’apportent pas de réponse mais contribuent au contraire à accentuer la crise politique que traverse actuellement le pays. Nous appelons à la libération immédiate et sans condition de ces deux journalistes. »
Dans un communiqué transmis à RSF, le SNJC a également appelé à la libération des deux reporters, qui, selon le syndicat, ont été “confondus” avec des cadres et des militants de l’opposition arrêtés lundi soir au même endroit. Le SNJC précise que les journalistes qui étaient “en plein exercice de leur fonction” ont été transférés pendant la nuit à délégation régionale de la police judiciaire de Yaoundé.
Les arrestations de journalistes sont fréquentes au Cameroun. RSF se bat également pour obtenir la libération d’Amadou Vamoulké, l’ex-dirigeant de la CRTV, en détention depuis plus de deux ans et demi et qui comparaîtra pour la 17ème fois devant un tribunal le 1er mars prochain.
Le pays occupe la 129e place du Classement mondial de la liberté de la presse2018 établi par RSF.
Gaston Ella