Moukagni-Iwangou, un des initiateurs de la plainte à la CPI contre Ali Bongo pour crime contre l’humanité@DR
Libreville, 8 mai (Gabonactu.com) – Depuis sa nomination au nouveau gouvernement le 4 mai dernier, les réseaux sociaux n’ont pas ’’raté’’ Jean de Dieu Moukagni Iwangou, leader du parti Union & Solidarité (US). Les Gabonais de tous les bords se posent des tas de questions qui, jusque-là, demeurent sans réponse. Mais Moukagni Iwangou a promis de prendre la parole après sa prestation de serment.
Le transfuge de l’union du peuple gabonais (UPG) de feu Pierre Mamboundou n’est sans doute pas insensible aux invectives des Gabonais. Lundi, peu avant de se rendre au « Palais du Bord de mer » pour faire « allégeance » à son nouveau maître, le juriste a tenté de calmer les esprits en 11 propositions concises.
Celui qui dit avoir appris sa nomination au gouvernement depuis Bruxelles en Belgique a écrit : « Je suis un Bantou. J’ai été appelé d’urgence pour servir la Nation. J’ai répondu à l’appel de la Nation. Je vais prêter serment le lundi 7 mai 2018. Je vais prendre part au Conseil des ministres de mardi 8 mai 2018. Je vais rencontrer mon parti le mercredi 9 mai 2018. Je vais définitivement me prononcer, en parfaite connaissance de cause, le vendredi 10 mai 2018. Je m’appelle Moukagni-Iwangou. Je suis né à Mouila. Je réside dans la commune d’Akanda. Je suis prêt à répondre de l’ensemble de mes actes ».
D’après ses propres dires, vendredi prochain il édifiera l’opinion nationale sur sa prise de position.
Cependant, il semble qu’il n’y a plus aucun mystère à élucider, hormis sa position sur l’affaire du « faux acte de naissance » d’Ali Bongo et la plainte portée contre le dernier cité à la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité ».
Par ailleurs, Moukagni-Iwangou devra éclairer ses partisans, mais aussi l’opinion nationale et internationale sur l’interprétation qu’il fait de l’article 48 bis des statuts de son mouvement politique.
Celui-ci stipule que « toute participation d’un militant dans un gouvernement, une instance parlementaire ou un camp politique opposé à la position du parti expose ce dernier à la radiation ».
Or, la lecture des textes et des évènements semble dire que « l’arroseur a été arrosé ». Pour le respect des textes, Moukagni-Iwangou mériterait d’être radié de son parti, sauf si, entre temps, la ’’position du parti’’ avait changé.
Camille Boussougou