Des morts maltraités dans une morgue à Libreville

Des véhicules servant pour le transport des corps  @ Images Facebook

 

Libreville, 17 mars (Gabonactu.com) – La Compagnie africaine des sépultures du Gabon (CASEP-GA), une des trois maisons de pompes funèbres opérant au Gabon, est accusée de mauvaise conservation des morts, selon les plaintes des familles des défunts ayant assiégé  vendredi cette entreprise située à Oloumi dans le 4ème arrondissement de Libreville.
 
L’exaspération des parents des personnes décédées conservées à CASEP-GA est à son comble. Des familles éplorées accusent  l’entreprise de pompes funèbres  d’avoir tué une 2ème fois leurs défunts par un traitement indigne très loin du culte que les gabonais vouent à leurs défunts.

Le fils d’un mort en décomposition @ capture Facebook

« La sortie du corps de notre  père était prévue aujourd’hui, mais quand on arrive, à notre grande surprise c’est que papa  est complètement pourri. On nous dit qu’on ne peut plus le traiter, les habits qu’il a sur lui, on ne peut plus les enlevés. Donc on va prendre les draps, on va l’emballer comme un chien, on doit payer la housse, l’envelopper comme un chien pour le mettre dans le cercueil », a dénoncé un monsieur ayant perdu son père depuis le 1er mars courant à Meba,  une bourgade située près de Ntoum (40km de Libreville).
La dame déplore aussi la décomposition avancée du corps de sa défunte mère @ capture Facebook

Dans la vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux, des récriminations troublantes accablent  CASEP-GA. Les chambres froides de l’entreprise de pompes funèbres seraient complètement obsolètes.
 
« La différence avec le monsieur, c’est que nous nous avons fait traiter le corps avant de le conserver ici. Mais là il est complètement décomposé, donc, on ne peut pas voir la personne pour la dernière fois, il faut le mettre dans une housse. Ce qui veut dire une dépense supplémentaire », a déploré également une dame.
 
Plusieurs photos des personnes gisant hors des chambres froides circulent dans les réseaux sociaux. De nombreuses familles découvrent leur parent décidé en situation de putréfaction totale, sans explications.
L’entreprise mise en cause n’a pas encore réagi à ces graves accusations.
 

Camille Boussoughou

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