Une unité de la police camerounaise procédant à l’arrestation des personnes présumées coupables de crimes dits rituels Bafoussam @ DR
Libreville, 5 mars (Gabonactu.com) – Trois gabonais dont les identités ne sont pas encore révélées ont été interpelés suite à la mort suspecte et collective de trois enfants dont l’âge varie entre 4 et 2 ans en milieu de semaine écoulée à Kyé-Ossi, petite ville camerounaise très fréquentée, frontalière du Gabon et de la Guinée Equatoriale, rapporte la CRTV, la télévision nationale camerounaise.
La consternation est encore à son comble à Kyé-Ossi. Trois enfants ont été lâchement tués par un groupuscule des présumés criminels. Selon les vidéos et reportages télés de chaines camerounaises qui font le tour des réseaux sociaux, trois gabonais sont cités dans la dizaine des personnes interpelées par la police du Cameroun.
«Ils leur ont donné de très fortes doses de Tramol dans de la sardine. Il était dit qu’ils devaient égorger les enfants, recueillir le sang frais et certaines parties du corps pour des rites et sorcellerie», a déclaré M. Ayom Ndang, sous-préfet de Kyé-Ossi, qui a ordonné les fouilles dans la ville pour résoudre cette affaire de disparition mystérieuse d’enfants. La fouille a permis de localiser, dans le véhicule des présumés assassins, trois enfants décédés sur les quatre kidnappés plusieurs jours avant.
De sources judiciaires du cru, une habitante de la localité serait le cerveau de ces enlèvements, perpétrés avec la complicité du réceptionniste de l’auberge, dans laquelle ont séjourné les présumés assassins.
Lors de l’interrogatoire, les présumés criminels ont avoué à la police qu’ils s’apprêtaient à « regagner le Gabon aux environs de trois heures avec leur butin ».
Excédées par le drame, les populations ont incendié l’auberge qui avait accueilli les malfrats. Elles soupçonnent une grande complicité entre ces barbares et la réceptionniste.
Au Gabon à l’approche de chaque élection, les crimes dits rituels deviennent récurrents. Ils sont commis avec beaucoup plus de fréquence que des moments ordinaires.
Camille Boussoughou