Ouattara sort le chéquier et sauve son pouvoir bousculé par une minuterie contagieuse

Le président ivoirien Alassane Ouattara @ DR

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Près de 48 heures après le déclenchement de la mutinerie à Bouaké, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi 7 janvier dans une brève allocution qu’il acceptait que les revendications des soldats soient prises en compte.

 

« Je confirme mon accord pour la prise en compte des revendications relatives aux primes et à l’amélioration des conditions de vie et de travail des soldats », a annoncé Alassane Ouattara dans une brève déclaration retransmise à la télévision.

Le président ivoirien a cependant regretté la méthode employée par les soldats pour faire valoir leurs revendications. « Elle ternit l’image de notre pays après tous nos efforts de développement économique et de repositionnement diplomatique », a-t-il affirmé. Alassane Ouattara a par ailleurs appelé les soldats à regagner leurs casernes.

Cette annonce a été faite après le compte-rendu du ministre chargé de la Défense, qui s’était rendu à Bouaké en milieu d’après-midi pour tenter de désamorcer la révolte. C’est là que la contestation a éclaté dans la nuit du 5 au 6 janvier, avant de s’étendre à d’autres villes du pays.

Le ministre de la Défense retenu plusieurs heures

Alors que tout semblait donc aller pour le mieux en fin de journée, les différents protagonistes se congratulant même de l’accord trouvé, il a été décidé de sortir du local où se tenaient les négociations pour aller symboliquement lever un barrage sur la route de Bouaké pour marquer la fin de cette crise.

C’est à ce moment-là que des tirs nourris ont retenti de la part des militaires insurgés, toujours pas satisfaits, ceux-ci réclamant des promesses écrites ou tout du moins le paiement immédiat des sommes promises.

Aussitôt, toute la délégation et tous les journalistes qui accompagnaient cette délégation se sont réfugiés au domicile du sous-préfet pour se mettre à l’abri. Les négociations ont donc repris de plus belle entre le ministre de la Défense Alain-Richard Donwahi, le chef des mutins et la base. Finalement, tout est semble-t-il rentré dans l’ordre et une partie de la délégation est de retour à Abidjan.

Ce samedi, la mutinerie avait aussi gagné Man, la grande ville de l’Ouest. Abidjan, la capitale économique, n’a pas été épargnée. Des tirs ont été entendus aujourd’hui dans le camp d’Akouédo et autour du camp Gallieni. Là, deux militaires qui gardent les accès au camp ont expliqué à RFI leurs revendications et leur état d’esprit vis-à-vis des autorités ivoiriennes.

Source : rfi.fr

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