Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Après l’affaire Pierre Péan et le brulot qui l’a incarné, Ali Bongo Ali Bongo et certains de ses proches collaborateurs pourraient bien être la cible d’une autre du même genre.
De sources bien introduites dans le milieu médiatique gabonais, KOACI.COM apprend que pour avoir refusé la reconduction d’un contrat de communication avec une entreprise de presse hérité de l’ère Omar Bongo, le nouveau locataire du palais du bord de mer et ses proches seraient devenus les têtes de turc d’un nouveau journaliste mais cette fois-ci camerounais.
En effet, depuis quelques années, après celles très favorables au régime d’Omar Bongo, Paul Tegda n’y va pas de main morte avec le chef de l’Etat gabonais et son directeur de cabinet Maixent Acrombessi dans les colonnes de son bi-mensuel « Afrique éducation ».
Cet étrange revirement contre le régime gabonais nous est ce jour clairement expliqué via des éléments portés à notre connaissance. Nous apprenons que l’homme de presse camerounais avait signé un contrat de communication en 2007 avec Omar Bongo pour trois ans.
Ce contrat mentionnait sa tacite reconduction. Entre temps, Omar Bongo décède le 9 juin 2009 ce qui aurait, pour la nouvelle équipe de son fils, constitué un motif de rupture du contrat.
Paul Tedga aurait de fait patiemment attendu dans son coin en continuant de produire son magazine pour envoyer par la suite un cumul de factures s’élevant à près de 375 000 000 F.
Invité en 2013 à Libreville pour s’expliquer de ces factures importantes et en vue de renégocier un nouveau contrat, le cabinet présidentiel aurait alors demandé qu’il produise, entre autre, les chiffres de ventes de son magazine.
Ce dernier aurait, toujours selon nos informations, répondu et alors argué que c’est le patriarche qui l’avait fait venir et que l’influence de son magazine ne se mesurait pas par son tirage car il est sur la table de chevet de tous les chefs d’Etats africains. A ses yeux l’Office de justification de la diffusion de la presse payante (OJD) n’était pas qualifié pour mesurer son influence.
L’entourage du président Ali Bongo aurait alors tenté de redéfinir ue nouveau cadre de travail dans lequel Paul Tegda aurait été sollicité pour ses qualités d’écrivains, proposition qui aurait été rejetée en bloc par l’intéressé. Il lui aurait alors été proposé d’établir un plan de communication pour l’actuel président, autre proposition que le camerounais refusera.
Approché jeudi en marge d’une visite d’inspection conduite par Ali Bongo dans le cadre des manœuvres médico-militaires de l’Estuaire, l’entourage du chef de l’Etat avouera, après forte insistance, être au courant de l’affaire.
Nous n’apprendrons de ce dernier qu’un seul élément, celui relevant que Paul Tegda se serait érigé en « maitre chanteur ».
Alors que d’autres informations nous alertent sur une situation quasi similaire au Congo voisin, reste désormais à savoir si celui qui pourrait apparaitre comme un « mercenaire de la plume » réussira à s’entendre avec l’équipe d’Ali Bongo pour poursuivre sa collaboration avec le régime gabonais, même si tout indique que ces pratiques de l’ère Omar Bongo semblent à l’image d’autres, révolues notamment via les positions du directeur de cabinet Maixent Acrrombessi.
Toutes nos tentatives pour rentrer en contact avec Paul Tegda sont pour l’heure restées vaines.
Source : Koaci.com