Une vue de la ville de Mouila pendant la journée
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Depuis plus de trois semaines, les villes de Mouila, Tchibanga, Ndendé et Lebamba, situées au sud du pays, subissent des coupures intempestives d’électricité, liées à la longue panne survenue au barrage de Bongolo, l’unique source d’énergie qui alimente deux provinces : la Ngounié et la Nyanga.
Les coupures sont quasi-quotidiennes. Les populations en souffrent. Les ménages, les plus nantis font recours désormais aux groupes électrogènes. La panne serait consécutive à l’obsolescence des machines. Construit pour produire 5 Mégawatts, il ne produit qu’une moyenne de 2,5 Mégas. Une offre ne comblant pas le déficit abyssal en énergie dans cette partie du pays. La région aurait besoin d’au moins 18 Mégas pour son développement. Evoquant la délicate question des longues coupures intempestives dans une entrevue exclusive, le ministre de l’énergie et des ressources hydrauliques, Guy Bertrand Mapangou, a indiqué que les choses devraient « rentrer dans l’ordre » sous peu.
Un des plus experts ingénieurs travaillant au barrage de Grand Poubara dans la province du Haut-Ogooué a été dépêché pour réparer et remonter une des machines défectueuses. La situation est en voie de se normaliser, rassure-ton. Mais pour le moment, le calvaire est perceptible aux yeux des populations du cru qui ne savent plus à quel saint se vouer. « Quand la nuit tombe, nous vivons désormais la peur au ventre à cause de l’insécurité », s’inquiète Gaëlle, une native de Mouila qui dit vivre désormais comme au village. Toutes les ruelles de Mouila sont plongées dans le noir, à la nuit tombée.
C’est grâce à un groupe de secours acheminé de Fougamou (105km), que Mouila retrouve partiellement la lumière. Les délestages sont récurrents des jours comme des nuits. La Société d’énergie et d’eau du Gabon dispose à Mouila des groupes Areco, des machines censées consolider la puissance de l’énergie. Mais celles-ci connaissent « un problème de puissance révérencielle ».
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