Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba s’est offert samedi à la mi-journée un bain de foule au quartier Cocotier, réputé être un fief de l’opposition, où il s’est brièvement entretenu avec l’opposant Gérard Ella Nguéma.
Selon un communiqué de la présidence de la République, Ali Bongo « s’est entretenu quelques minutes avec une personnalité de l’opposition, Gérard Ella Nguema, Secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale ».
Gérard Ella Nguéma se trouvait dans le quartier au moment où Ali Bongo effectuait sa visite et les deux hommes se sont entretenus à l’occasion, selon un témoin.
Le numéro un gabonais s’est rendu dans ce quartier pour rencontrer les jeunes et surtout annoncé que les travaux de réhabilitation des routes du quartier vont reprendre. La route principale qui permet de relier ce quartier du rond point de Nkembo au boulevard Jean Paul II est quasiment coupé de la circulation. Les travaux entamés depuis des mois sont interrompus.
Au rond-point Cocotiers, l’un des conseillers politiques et porte-parole du Président de la République, Eloi Ndzondo, s’est adressé à la foule pour indiquer que le Chef de l’Etat avait décidé de venir dans le quartier « non pas pour faire des promesses, mais plutôt pour écouter les habitants ».
Ali Bongo lui-même a dit être heureux d’être dans ce quartier réputé être un fief de l’opposition. Le sénateur et le maire du quartier sont de l’opposition. Le député est du parti au pouvoir. L’opposition avait boycotté les élections législatives.
Ali Bongo a serré les mains, esquissé des pas de danse, soulevé un bébé et surtout joué une partie de songo, un jeune emblématique pour les populations du nord du Gabon très concentrées dans ce quartier.
La dernière fois que Cocotier avait vécu un tel événement politique c’était le 15 août 2012. L’opposition, menée à l’époque par André Mba Obame, avait tenté d’organisé un meeting populaire qui avait été empêché par la police. Une femme était décédée dans les violences qui avaient éclatées entre forces de l’ordre et militants de l’opposition.
Antoine Relaxe
