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Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La France et le Gabon ont signé mardi à Libreville deux projets de protection de la forêt et des éléphants pour un coût total de 13 milliards de FCFA qui seront financés grâce à un accord de reconversion de la dette gabonaise en vers la France, indique un communiqué de la représentation française au Gabon.
Le premier projet v les à lutter contre le braconnage des éléphants et le trafic d’ivoire au départ du Gabon d’un montant de 6 559 570 000 de Francs CFA. Il permettra de stabiliser les populations d’éléphants au Gabon dans les zones à fortes pressions.
Le second projet est un appui à la filière forêt bois également d’un montant de 6 559 570 000 de Francs CFA. Son objectif est d’inciter et de favoriser les investissements dans le secteur en vue d’accompagner la mutation de la filière vers plus d’’industrialisation, de professionnalisation, et une meilleure gestion des ressources naturelles.
Les accords relatifs à ces projets ont été signés par le ministre de la Forêt, de l’environnement et de la protection des ressources naturelles de M. Nelson Messone, et de l’ambassadeur de France au Gabon, M. Dominique Renaux. C’était à l’occasion du Comité d’Orientation Stratégique (COS) de l’Accord de conversion de dettes.
On rappelle que l’accord de conversion de dettes a été signé par la France et le Gabon le 29 janvier 2008. Il porte sur un montant de plus de 32,8 milliards de Francs CFA (50 millions d’euros) hors intérêts. Il présente la particularité d’être réservé au financement de projets contribuant à la gestion durable des écosystèmes forestiers gabonais.
« Cette démarche est aujourd’hui toujours en cohérence avec l’axe stratégique « Gabon Vert » défini dans le projet de société « l’avenir en confiance » du Président de la République gabonaise, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba », selon le communiqué de l’ambassade de France au Gabon.
Depuis 2008, cet accord a permis la mise en œuvre de plusieurs projets dont la construction d’une antenne de réception d’images satellitaires et d’un centre de compétence en télédétection dédié à la surveillance de l’environnement, en faveur de l’Agence Gabonaise d’Etudes et d’Observations Spatiales, en association avec l’IRD, le CNES et l’INPE brésilien (5,9 milliards de Francs CFA).
Il y a aussi la création du Bureau d’Industrie du Bois au sein du PAPPFG (Projet d’Aménagement des Petits Permis Forestiers Gabonais), qui vise à apporter de l’appui, ainsi que du conseil technique et de gestion aux opérateurs économiques de la filière forêt-bois (984 millions de Francs CFA).
Le texte permet aussi la valorisation des trois aires protégées de la périphérie de Libreville (l’Arboretum Raponda Walker, le parc national d’Akanda et le parc national de Pongara) en partenariat avec l’Agence Nationale des Parcs Nationaux, afin d’améliorer la connaissance et l’appropriation par la population gabonaise des valeurs patrimoniales associées à ces écosystèmes (7,2 milliards de Francs CFA).
Enfin, l’accord permet le renforcement du processus de contrôle de l’aménagement forestier, porté par le Ministère de la Forêt, de l’Environnement et de la Protection des Ressources Naturelles, et visant à assurer le respect des règles et lois, depuis le processus d’attribution des permis forestiers jusqu’à l’application des plans d’aménagement dans la gestion forestière ainsi que la réalité et la qualité des contrôles réalisés dans la transparence (7,2 milliards de Francs CFA).
Antoine Relaxe