Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Un petit groupe de voyous affirmant être recrutés pour participer à un meeting à un endroit qui ne leur a pas été précisé d’avance s’est attaqué lundi très tôt à la résidence privée de l’opposant Jean Ping, a constaté un reporter de Gabonactu.com
« Ils étaient entre 300 et 350 personnes. Ils avaient une banderole demandant la libération des jeunes interpellés lors de la manifestation de Rio, ils ont tout cassé. Vous voyez, ils ont cassé la caméra de surveillance, ils ont cassé les lampadaires, ils ont mis le feu ici, ils ont lancé les cailloux partout les vitres sont brisées comme vous pouvez le constater vous-mêmes. C’étaient des gens qui vociféraient alors que la gendarmerie était à 100 pas. Elle était du côté du Lycée Français. Elle n’a rien fait pour les en empêcher. Bien au contraire », a déclaré Jean Ping, choqué par la violence dont ces jeunes ont fait montre.
Des casiers de boisson vides, des tonneaux, des bouteilles cassées et des cailloux traînaient partout au sol après l’agression. Sur un feu allumé à l’entrée de la résidence située à quelques mètres du lycée Français aux Charbonnages (1er arrondissement de Libreville), il y avait un régime de banane entier.
Quelques vitres de la résidence de Ping ont volé en éclat. Les maisons du voisinage ont également souffert.
« Ils voulaient attenter à ma vie », a affirmé Jean Ping qui a décidé de porter plainte.
Les amis de l’opposant arrivés promptement, ont réussi à maîtriser 16 jeunes, 15, selon la police judiciaire arrivée sur place sur ordre du procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé.
Les jeunes interpellés ont affirmé qu’ils devaient en principe partir à un meeting organisé par le parti au pouvoir mais sans savoir où et à quelle heure. Ils ont affirmé que ce sont d’autres jeunes qui ont jeté les cailloux sur la résidence de Ping. Ceux là n’ont pas été rattrapés, ont-ils soutenus.
Tous les jeunes interpellés ont été transférés dans les locaux de la police judiciaire pour nécessité d’enquête.
Aucune autorité ne s’est pas encore publiquement exprimée sur cette lugubre affaire qui risque d’empoisonner davantage les relations entre le pouvoir et l’opposition.
Martin Safou