Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Plusieurs partisans du Front uni de l’opposition ont voulu accompagner leurs leaders au palais de justice de Libreville où ces leaders sont allés déposer une plainte contre le président gabonais, Ali Bongo Ondimba pour faux et usage de faux ont été tenu en respect par des policiers et gendarmes déterminés à faire respecter l’interdiction de la marche décidée dans la soirée par le ministère de l’intérieur.
Le gros des événements s’est déroulé au quartier ancien SOBRAGA précisément au croisement de la rue qui mène vers le siège de l’ex union nationale et celle qui conduit vers le palais de justice en passant par le PNUD.
Tout le quartier était bouclé. Les riverains terrés chez eux. Des camions de transport de troupes ont multiplié des vas et vient sans s’arrêter ni empêcher quoique ce soit.
Des policiers sécurisaient la descente vers la scène. Des gendarmes à l’aide d’un camion anti-émeute bloquaient la rue qui mène vers le palais de justice.
Les militants et sympathisants des leaders du Front, arrivés plutôt au siège de l’ex Union nationale ont voulu entamer la marche malgré l’interdiction. Les gendarmes ont bloqué le passage. Des négociations débutent vaille que vaille. Les gendarmes ne cèdent pas. Entre temps, les manifestants entourent le camions qui se retrouve envahi. Le conducteur somme les manifestants de s’éloigner. Personne ne s’exécute.
Le conducteur tente une marche arrière brutale. La foule hurle. Quelques leaders du Front dont Paul Marie Gondjout s’énerve et donne une gifle sur l’engin blindé. C’est comme si s’était le top départ de l’intifada. Les cailloux et pancartes fusent en direction des gendarmes. La patience à ses limites. Les premiers coups de gaz lacrymogène tonnent. Sans effet sur les manifestants qui reviennent. Le degré de gaz évolue. Mais rien à faire. Les gendarmes tirent finalement des bombes lacrymogène mais sans succès.
Le temps passe. Les leaders négocient avec l’officier de gendarmerie chargé d’assurer leur protection. Ils sont comme exfiltrés et conduits sous bonne escorte vers le palais de justice.
Arrivés au palais, ils sont dirigés vers le greffe social où ils déposent la plainte loin des objectifs des caméras.
C’est à la sortie qu’ils confirment que la plainte a été déposée mais tous ne sont pas d’accord à cause des lacrymogènes tirés par les forces de sécurité pour faire respecter la décision du ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou.
Il n’y a pas eu de blesse ni d’arrestation. Tout le monde est rentré tranquillement à la maison. Quelques poubelles ont été incendiées à Sotega (2ème arrondissement) obligeant les commerçants de fermer précipitamment leurs boutiques.