Assassinat : la dépouille de Dina sera rapatriée de la Turquie pour le Gabon ce vendredi

La dépouille de Dina, l’étudiante gabonaise retrouvée morte le 26 mars dernier dans une rivière près de son université en Turquie sera rapatriée ce vendredi au Gabon, selon une source proche de la famille.

Dans l’avion qui ramène au pays les restes mortuaires de la défunte étudiante, sa mère, son père et deux membres de sa famille partis en Turquie il y a plus d’une semaine pour la circonstance.

Le corps de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga dite Dina, 17 ans, avait été retrouvé le 26 mars dans une rivière de Karabük, une province du nord du pays où la jeune femme étudiait le génie mécanique.

Le parquet de Karabük avait annoncé l’arrestation de cinq personnes – trois de nationalité turque et deux ressortissants étrangers – dans le cadre de l’enquête à cet effet.

L’agence de presse DHA, citant des sources proches du dossier, avait affirmé que les policiers ont retrouvé dans le téléphone de la jeune femme des preuves de harcèlement sexuel. En l’occurrence, des messages d’une ou de personnes qui devaient, en principe, aider l’étudiante à envoyer un ancien téléphone au Gabon.

Ces arrestations contredisent l’autopsie ayant conclu à une mort « par noyade », et à l’absence sur le corps de traces d’agression sexuelle ou de blessures par objet tranchant ou arme à feu. Ce rapport d’autopsie était très critiqué par les Gabonais et les Africains résidents en Turquie.

Il avait profondément indigné les gabonais qui ont tenté de manifester vainement devant l’ambassade de Turquie à Libreville.

Sous couvert d’anonymat, un diplomate avait critiqué la conduite de l’enquête, estimant que la jeune femme avait été assassinée. Dans un message vocal envoyé à sa mère peu avant sa mort, Dina se plaignait d’être victime de racisme et disait craindre pour sa vie. « Ils refusent de me rendre le téléphone parce que je suis noire », racontait-elle en pleurs.

La famille de l’étudiante aurait effectué le voyage en Turquie avec l’assistance de l’Etat via son ministère des Affaires étrangères.

Marie Dorothée

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