Les anciens agents de l’entreprise Impact Environnement Gabon (IEG) veulent que Gabriel Tchango, l’ancien maire de Port-Gentil et son fils Marc Tchango les payent leurs droits sociaux. Ils ont montré leur mécontentement à Port-Gentil, au cours d’une déclaration de presse dans laquelle ils ont dénoncé plusieurs faits.
« En 2013 nous avons été abusivement licenciés par IEG après plusieurs années passées dans les sites Addax, où nous subissons des mauvais traitements inhumains et salariaux. Nous n’avons jusqu’à ce jour rien reçu », a déploré Thierry Mamboundou Mbina, porte-parole du collectif.
En effet, en 2013 après la rupture du contrat de sous-traitance entre Addax et IEG, près de 150 agents avaient été licenciés pour motif économique.
Pour le paiement des intérêts et dommages liés à la fin du contrat de sous-traitance dans le cadre de la gestion des déchets dangereux, l’entreprise Addax avait versé la coquette somme de 2 milliards 334.000 millions FCFA à Gabriel Tchango, propriétaire de la boîte. Malheureusement rien de toute cette somme n’est parvenue aux déflatés d’IEG, qui s’étaient tournés vers le gouverneur pour espérer avoir un centime de cet argent.
Thierry Mamboundou Mbina, « nous nous sommes rendus à l’époque auprès du gouverneur, qui avait envoyé un contingent de gendarmes pour nous tabasser, il avait reçu les recommandations de Gabriel Tchango, qui utilisait sa casquette de ministre et celle de membre influant du parti au pouvoir ».
Le Tribunal de Mouila qui avait à cette époque compétence sur ce dossier, n’a jamais su régler cette affaire après dix ans. Pendant ce temps, les agents renvoyés à la maison par la famille Tchango croupissent dans la misère ne sachant plus à quel saint se vouer.
« Malgré toutes les difficultés rencontrées à Port-Gentil, nous sommes partis vers le Tribunal de Mouila. Le dossier s’y trouve et le Tribunal demeure incapable de le traiter, ayant certainement reçu des intimidations du fils Marc Tchango, l’ancien conseiller spécial du président déchu Ali Bongo Ondimba », s’est indigné le porte-parole du collectif.
Ne sachant plus où mettre la tête, ils espèrent que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) jettera un œil sur cette affaire, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Celle-ci a surtout mis plusieurs familles au chômage. À ce jour ils seraient plus de 150 agents licenciés abusivement par IEG avec pour motif (crise économique).
« Monsieur le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, veuillez également nous redonner le sourire, car notre ex-employeur nous a enlevé l’espoir, le goût de vivre et de rêver. Il aimait nous dire allez-vous plaindre où vous voulez, je ne vous payerai pas, nous comptons désormais sur vous ! », implorent-ils.
Vincent Ranozinault