Le 63e Groupe d’action ministériel du Commonwealth (CMAG) réuni cette semaine à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies pour discuter des développements dans les États membres a décidé de suspendre partiellement le Gabon du Commonwealth en attendant le rétablissement de la démocratie.
Cette suspension partielle intervenue suite à la prise du pouvoir par l’armée le 30 août dernier, entraîne la suspension des Conseils du Commonwealth et l’exclusion du Gabon de toutes les réunions et événements intergouvernementaux du Commonwealth, y compris les réunions ministérielles et le CHOGM.
Le Groupe a appelé le Gabon, en tant que membre du Commonwealth, à défendre les valeurs et principes du Commonwealth et à organiser des élections crédibles dans les plus brefs délais et dans un délai maximum de deux ans à compter du 30 août 2023.
Le Groupe a appelé le Gabon à garantir l’intégrité personnelle, la sécurité, la santé et les droits de l’homme de l’ancien Président Ali Bongo Ondimba, des membres de sa famille et des membres de son gouvernement.
La réunion a eu lieu le lundi 18 septembre 2023. Elle était était présidée par l’honorable Fiamē Naomi Mata’afa, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du Commerce et du Tourisme du Samoa. Les ministres de la Barbade, du Canada, du Ghana, de Maurice et du Rwanda, ainsi que les représentants du Belize, de la Malaisie et de Malte, étaient présents.
Le groupe a été créé en 1995 pour être le gardien des valeurs politiques fondamentales du Commonwealth. Il est composé d’un groupe tournant de ministres des Affaires étrangères de huit pays, issus de différentes régions, ainsi que du ministre des Affaires étrangères du président en exercice du Commonwealth, hôte de la précédente réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth.
Le Commonwealth a admis le Gabon et le Togo comme respectivement 55e et 56e membres lors de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth à Kigali, au Rwanda, en juin 2022. Avant cela, le Rwanda était le dernier pays à le rejoindre en 2009.
Camille Boussoughou