Le collectif des greffiers du Gabon qui regroupe le Syndicat National des greffiers du Gabon (SYNAGREF) et le Syndicat des greffiers du Gabon (SGG) s’est réuni vendredi au palais de justice de Libreville pour mettre la dernière main sur une pétition à adresser au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Le document liste une longue série de brimades dont sont victimes les greffiers du Gabon depuis 30 ans.
Reclassement général, adoption d’un nouveau statut particulier sont entre autres points contenus dans cette pétition.
Les greffiers du Gabon fustigent l’absence depuis 1993 de stages de formation professionnelle ou de renforcement de capacité dans leur domaine. En 30 ans, un seul concours au profit des greffiers a été organisé.
Georges Boupenga, porte parole du collectif des greffiers soutient que par manque de plan de carrière le greffier le plus gradé est en catégorie B1 avec un salaire de 400.000 FCFA.
« Il y a donc lieu de mettre fin à cette souffrance professionnelle par un reclassement général et l’adoption expresse d’un nouveau statut particulier des greffiers », a plaidé M. Boupenga.
Les greffiers sont des auxiliaires de justice. Ils jouent un rôle important dans le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire. Ils sont garants de l’authenticité des procès, de jugements sans qui la justice au nom du peuple ne peut être rendue.
Le collectif sollicite l’attention du Comité pour la transition et la restauration des institution (CTRI) afin que le blason des greffiers soit redoré et que leur dignité professionnelle leur soit rendu.
« C’est enfin notre essor vers la félicité », devenu un slogan du CTRI passe aussi par la restauration de ce corps judiciaire clochardisé, rappelle le collectif.
Bétines Makosso
