24 heures à peine, après sa composition, le Président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a remanié son gouvernement pour faire rentrer l’activiste venue de Paris Laurence Ndong.
C’est pour l’essentiel un jeu de chaises musicales, destiné à faire de la place à Laurence Ndong Laurence Mengue Mezogho épouse Ndong vraisemblablement oubliée lors de la confection de la précédente équipe.
L’activiste récupère donc le « strapontin » des Nouvelles Technologies et de la Communication, dépouillant au passage Paul-Marie Gondjout toujours Garde des Sceaux de la particule porte-parole du gouvernement.
Mais le grand perdant dans ce réaménagement du gouvernement est sans conteste le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, pourtant très apprécié dans l’opinion nationale.
Les gabonais ont découvert cet officier dès les premières lueurs du jour, le 30 août dernier, dans les instants qui suivaient le coup d’état.
Le Colonel Manfoumbi a révélé au fur et à mesure des communiqués du CTRI, des talents d’orateur séduisant et d’excellent communicant.
Injustice et erreurs de casting
Pas sûr que l’opinion voit d’un bon œil la rétrogradation de ce brillant officier qui a mouillé le maillot de Ministre plein à Ministre délégué à la Présidence de la République, au profit d’une activiste débarquée de France; sans préjudice de la présomption de compétence qui peut être concédée à cette dernière.
Toujours est-il que depuis samedi, dans la foulée de la composition du gouvernement de transition, certains choix du Président de la transition et de son Premier Ministre divisent. Une pétition a été lancée sur les réseaux sociaux pour faire dégager quatre ministres : Carmélia Ntoutoume Leclerq, Hervé Patrick Opiangah, Hermann Immongault et Raphaël Ngazouzé.
« Merci au Président de la transition, Chef de l’Etat et au Premier Ministre pour la confiance placée en ma modeste personne en me nommant Ministre des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, porte-parole du Gouvernement », a pour sa part jubilé Laurence Ndong dans un twitte.
Féeodora Madiba
Article à charge. triste pour un média qui se veut libre et objectif.