Un haut cadre de l’opposition interrogé par Gabonactu.com a assimilé le huis clos d’Alternance 2023 pour désigner le candidat consensuel de l’opposition pour la présidentielle du 26 août prochain à un conclave des cardinaux chargés de désigner le prochain pape.
« Les cardinaux qui élisent le pape sont eux-mêmes électeurs. C’est pourquoi l’élection du pape prend souvent beaucoup de jours. Car il faut procéder à l’élimination, attendre les désistements pour enfin désigner le pape », a rappelé ce haut cadre.
Transposé à la situation actuelle au sein d’Alternance 2023, la source qui s’est adressée à Gabonactu.com a rappelé que le huis clos au siège du parti REAGIR regroupe 6 candidats à l’élection présidentielle du 26 août.
Le président de REAGIR, François Ndong Obiang est l’unique non candidat présent à ce conclave. Il y participe en sa qualité de président de la Plate-forme Alternance 2023 et joue le rôle de modérateur.
« La fumée blanche finira par sortir », a-t-il promis soutenant que les négociations buttent sur les qualités des candidats qui sont autour de la table. « Les uns et les autres ont des grandes qualités et méritent de diriger le pays mieux que ceux qui sont au pouvoir actuellement. C’est pourquoi les négociations sont houleuses », a-t-il analysé.
Sont présents à ce conclave : Barro Chambrier Alexandre, Thérence Gnembou Moutsona, Jocktane Mike, Paulette Missambo, Raymond Ndong Sima et Albert Ondo Ossa.
Le conclave a commencé à 11 heures. Il a été suspendu à 22 heures.
« Nous avons suffisamment avancés. Il reste quelques points à relaver », a affirmé François Ndong Obiang convaincu que l’heureux élu sera connu demain vendredi aux environs de 14 heures.
« L’intérêt de les réunir dans une salle et prendre une décision commune est de les obliger à accepter et s’engager à soutenir le candidat qui sortir du conclave », a conclu la source.
Le 26 août prochain, le Gabon organise 3 scrutins : présidentiel, législatif et local. 19 candidats dont Ali Bongo Ondimba briguent le fauteuil présidentiel. En 2016, un conclave du genre avait permis de désigner Jean Ping comme le candidat unique de l’opposition. Sa désignation avait suscité une très forte mobilisation des électeurs et plusieurs gabonais ont cru que la solution était trouvée pour détrôner le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir depuis sa création le 12 mars 1968.
Carl Nsitou