L’ancien détenu à la prison centrale durant 6 ans, Bertrand Zibi Abeghe a annoncé mercredi depuis Bruxelles la capitale du royaume de la Belgique sa candidature à l’élection présidentielle de 2023 et annonce qu’il fait pression pour que l’Union européenne envoie des observateurs lors des élections présidentielle, législatives et locales de cette année.
« En mon âme et conscience pour la patrie et pour le peuple gabonais, j’ai décidé de me présenter à l’élection présidentielle de 2023 », a notamment déclaré l’ancien lieutenant de Jean Ping lors de la présidentielle 2016.
Dans une interview à Radio France internationale (RFI), Bertrand Zibi a annoncé qu’il a pardonné à Ali Bongo, l’actuel chef de l’Etat gabonais qui l’a jeté en prison en 2016 après son arrestation au QG de Jean Ping.
« J’ai déjà pardonné à Ali Bongo parce qu’en fait ils s’accrochent au pouvoir parce qu’ils ont peur des lendemains », a-t-il soutenu.
« Nous leur garantissant qu’une fois qu’Ali Bongo battu, Ali Bongo et son clan ne seront pas inquiétés mais nous n’accepterons pas du tout qu’un seul gabonais perde encore la vie », a-t-il promis et menacé.
Ancien député du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Bertrand Zibi avait claqué la porte de ce parti avec fracas le 23 juillet 2016 alors qu’Ali Bongo était en précampagne électorale dans la province du Woleu Ntem. Député du deuxième siège du département du Haut-Ntem, Zibi Abeghe avait même tenté de remettre son écharpe de député au président de son parti pour promesse non tenues.
Les chemins de ces deux hommes qui avaient quelques complicités s’était séparés depuis ce jour.
Arrêté le matin du 1er septembre 2016, il est resté dans les milieux de la détention jusqu’au petit matin du mardi 13 septembre 2022 après avoir purgé la totalité de sa peine de prison.
Tout en disant être disposé à soutenir le candidat de l’opposition qui sera le mieux placé, Bertrand Zibi espère que cette perle sera lui.
Carl Nsitou
