Le niveau culturel gabonaise dispose de nombreux talents créatifs qui se battent armes à la main, à réaliser leurs rêves tout en provoquant le développement de leur culture. Ces derniers ambitionnent contribuer de ce fait, à la croissance économique du pays et de se faire une place sur la scène nationale et internationalement. C’est en ce sens que s’est tenue à Port-Gentil le 15 janvier dernier, une conférence débat sur les Industries culturelles et créatives (ICC). Il était question pour les participants, de voir comment tirer profit des opportunités économiques et sociales offertes par les ICC.
« Il est question ici que les acteurs culturels comprennent qu’il faut une industrie culturelle à Port-Gentil. Et ça passe par l’information, la formation et l’organisation par des professionnels pour pouvoir créer quelque chose de concret, et pourquoi pas un incubateur. Il faudrait qu’il y ait également une implication de la population, des autorités politico-administratives ainsi que les partenaires économiques pour que la culture gabonaise rayonne », a expliqué Sonia Douckaga, responsable de Bouloualou productions.
Afin de magnifier la culture gabonaise à travers les talents et contenus locaux, il est cependant nécessaire de sortir des sentiers battus afin de diversifier l’économie du pays dans les domaines tels que ; les arts du spectacle et les festivités ; les arts visuels et l’artisanat ; le livre et la presse ; les medias audio-visuels et interactifs ; le design et les services créatifs ; le patrimoine culturel immatériel et bien d’autres.
« Nous venons réaffirmer que la culture demeure une priorité pour toutes les composantes sociales. Il est vital que les jeunes et les adultes s’approprient ce qui les appartient à savoir ; la langue, la littérature et les arts dans leur ensemble. Car, ils constituent le patrimoine le plus précieux de notre pays. Refusez le consumérisme et la consommation massive », a préconisé Ariane Mounga, directrice provinciale de la culture par intérim.
En effet, les acteurs culturels de Port-Gentil veulent faire de la culture et des arts, l’un des piliers de leur développement économique. Et pour que cette réalité soit rendue possible, un accent particulier a également été mis sur l’environnement numérique.
Pour Sylvere Boussamba, fondateur de l’école 24, « il faudrait que vous sortiez de votre domaine pour aller apprendre auprès des autres afin de savoir les difficultés ; il faudrait qu’il ait une sorte d’incubateur culturel afin de développer des programmes tout en tenant compte du numérique ».
Au cours de son intervention, il a interpellé les acteurs du domaine à mutualiser leurs énergies afin de créer des mécanismes visant à faciliter la promotion de leurs œuvres de la pensée et d’également, organiser des rencontres de sensibilisation et d’information et bien d’autres.
La prise de parole en public a également été l’une des thématiques développées par Naël Nanda, slameuse gabonaise.
« Parler, se parler et parler de soi est très important. C’est l’un des premiers pas vers la confiance en soi. C’est une manière de se motiver, se booster et se donner une énergie positive de soi-même. Y’a que vous pour mieux présenter vos œuvres et personnes d’autres. D’autres le feront à votre place si vous ne le faites pas. Et ce sera très mal fait et très sale. Donc exprimez-vous ! », a recommandé la slameuse.
Des formations se poursuivront dans les semaines avenir afin de permettre à l’assistance d’acquérir plus d’expérience dans le domaine.
Vincent Ranozinault