C’est pour emboiter le pas au mouvement de grève de leurs collègues de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), des villes de Libreville, Franceville, Lambaréné et bien d’autres que ceux de la capitale économique ont décidé eux également, de se joindre au mouvement de grève. Ils ont cependant, fermé le portail central, placé des tentes et des chaises plastiques au milieu de la cour principale, et des banderoles pour manifester leur mécontentement à l’égard de Christophe Eyi, l’actuel administrateur provisoire de la CNSS.
Après la tempête de novembre qui a bousculé la CNSS, quelques semaines après le mouvement de grève générale avait été suspendue et était censée reprendre si et seulement si, l’administrateur provisoire ne respectait pas ses engagements. C’est chose faite puisque toutes les administrations déconcentrées sont en grève une énième fois. Et pour témoigner leur unité dans cette grève, les agents de Port-Gentil ont, eux également décidé de suivre la cadence pour une période indéterminée.
Et pour cause, dans un passé récent, la coalition regroupant trois centrales syndicales (COSY-CNSS), avait décidé de rentrer en négociation avec l’administration provisoire afin de trouver des moyens pour un apaisement sociétal. Au sortir de ces échanges, il était surtout question de réétudier les avantages liés aux salaires des employés, dans la mesure où le bureau provisoire aurait décidé unilatéralement de supprimer plusieurs primes selon les grévistes. Il s’agissait notamment, du 13ème mois et de la prime de gaz pour ne citer que ces deux-là.
« Le 13ème mois est un acquis qui est dans la convention collective, et il n’est pas supprimable. De ces rencontres il a été dit que le bureau provisoire en collaboration avec la tutelle, allait faire un geste pour le paiement. Nous avions attendus mais rien n’a été fait. Aucune communication de l’administration, et c’est à cause de son refus de payer que nous avions repris la grève. Et nous à Port-Gentil nous sommes également en grève. Tant que l’administration provisoire ne nous règle pas nos acquis, elle est et restera illimitée. C’est une violation flagrante du contrat de travail », s’est expliqué un syndicaliste.
Il faut dire qu’il est question-là, de certaines primes rattachées à la catégorie de chaque employé. Des avantages qui devraient être réglés entre le 25 et le 30 décembre dernier, aux dires des employés mécontents. En revanche, selon la vision de Christophe Eyi, cette décision de supprimer certains émoluments avait pour ambition, de supporter les problèmes que traversent la boîte. Parce-que tout simplement la CNSS, aurait une masse salariale astronomique atteignant près de 2 milliards de FCFA le mois.
Les employés de Port-Gentil tout comme ceux d’autres localités, fustigent également le fait que l’administrateur provisoire aurait procédé par des intimidations, des injonctions ou lettres d’explication etc. Mais surtout, qu’il s’est engagé à solder les retraités auprès des entreprises de petite microfinance, quand on sait le dysfonctionnement que cela pourrait engendrer dans le fichier de la CNSS.
Vincent Ranozinault