Un éboulement a emporté les rails, provoqué un grave déraillement et paralysé pour plusieurs jours toute la circulation des trains entre Owendo et Franceville dans la province du Haut Ogooué, selon un communiqué de la Société d’exploitation du chemin de fer gabonais (SETRAG).
La situation aussi gravissime s’est produite entre les gares de l’Offoué et Booué dans la nuit du 23 au 24 décembre à 1h30 du matin. La terre a glissé. Elle a provoqué un arrachement des rails qui se sont retrouvés au bord de l’Ogoué, le fleuve que longe le chemin de fer Transgabonais sur une très longue distance.
Il n’y avait plus des rails sur une longue distance. A la place, une boue mouvante. Le train minéralier de COMILOG parti d’Owendo pour aller s’approvisionner à Moanda (base de la compagnie de manganèse), lancé dans sa course s’est retrouvé dans la tourmente. Il s’est enfoncé dans la boue. Impossible d’avancé, le train a déraillé. Plusieurs wagons vides se sont retrouvés ensevelis dans la boue. D’autres quasiment au bord du fleuve Ogooué.
Entre temps, le train Voyageur N°513 parti de la gare d’Owendo a été bloqué à la gare de la Lopé toujours dans la province de l’Ogooué Ivindo. Il a été renvoyé à Owendo avec ses passagers.
Suite à la gravité de la situation, les trains N°633 et N°714 de samedi et dimanche sont simplement annulés.
Le chemin de fer gabonais reçoit pourtant d’importants investissements. Mais les accidents sont légions. Reste à savoir si les équipes commises à la tache sont compétentes ou si c’est réellement le sol gabonais qui est aussi instable au point de déstabiliser les trains à tout moment.
Autres raisons qui justifient la multiplication des accidents, le surchargement des trains minéraliers. Depuis les indépendances, la production de manganèse n’a jamais dépassé 2 millions de tonnes. Brusquement, la COMILOG qui gère la voie a décidé de pousser sa production à environ 8 millions de tonnes. Toute cette production transite par le Transgabonais. A celle-ci s’ajoute celle de la société Gabon mining basée à Franceville et Okondja toujours dans la province du Haut Ogooué.
Carle Nsitou