Un élève du lycée Paul Emane Eyegue, autrefois baptisé ; « Lycée d’Oloumi », a échappé de peu, le 21 octobre 2022, à un enlèvement, ourdi par un taximan qui était vraisemblablement en mission commandée pour un éventuel sacrifice humain.
Ci-dessous, le récit mélancolique de la grand-mère de l’élève concerné.
« Il a emprunté un petit taxi à Sogatol au sortir des cours cet après-midi. Il descend souvent après l’échangeur de la caisse avant Saint Georges. Le Taximan au lieu d’aller à cette direction, a plutôt bifurqué pour l’entrainer dans les méandres de Nzeng-Ayong. Dieu a fait grâce au moment de passer vers le lycée Mbele, avant la station, les élèves traversaient la route. Il fallait donc s’arrêter pour laisser traverser, c’est à ce moment qu’il a sauté du taxi. Il a couru pour arriver sain et sauf chez ses parents. Je suis maladivement sensible. Mes nerfs chauffent depuis là. Mon estomac me fait mal. J’ai la tête qui bouillonne ».
Au Gabon, à l’approche des élections politiques, les enlèvements et autres kidnappings sont légions. Les personnes enlevées sont souvent assassinées. Les corps des victimes sont parfois mutilés. Les organes prélevés serviraient aux fétiches qui permettraient à certains hommes d’être puissants dans la société. Les hommes politiques sont accusés à tort ou à raison d’être à l’origine de ce phénomène appelé « Crimes rituels ».
Camille Boussoughou