La commune d’Omboué, chef-lieu du département d’Étimboué dans la province de l’Ogooué-Maritime (Port-Gentil), n’est pas dotée d’une structure sanitaire digne de ce nom. Pour pallier le manque, les pouvoirs publics avaient lancé il y a 07 ans la construction du centre médical Cécile Onanga.
Aujourd’hui la quasi-totalité des bâtiments sortis de terre sont dans un état de décrépitude avancé, excepté le bâtiment administratif qui reçoit les quelques patients pour des maladies élémentaires. À ce jour, cette structure sanitaire n’arrive pas à couvrir totalement en matière de santé, la population de cette ville. Et pour cause; celle-ci n’est jamais alimentée correctement en médicaments et en consommables.
« Nous sommes en manque de tout ici, le laboratoire n’est pas fonctionnel et il nous faut traiter chaque jour des pathologies tels que le paludisme, la gastro-entérite, les grippes et autres, le centre médical a besoin de médicaments pour que la population soit en bonne santé », a souhaité Dr Marius Mukala Ngoye, médecin chef du centre médical d’Omboué.
Le bâtiment de médecine, celui de la radiologie ou encore de l’infirmerie et de la maternité sont fichés dans le temps depuis plus de sept ans maintenant. Conséquences ; les murs principaux ont perdu de leur éclat, les plafonds s’effritent, le matériel technique laissé pour compte et bien d’autres.
Les toilettes sont dans un état de décrépitude avancée. Bourrées de bactéries, plusieurs patients sont obligés d’aller se soulager dans la broussaille qui jouxte le centre. La nuit tombée et dans l’obscurité totale, ces locaux servent de lieu de rendez-vous pour les bandits qui les squattent, vandalisent et taguent impunément. Il y’a un peu plus de trois mois la tutelle lançait les travaux de réhabilitation.
« Il s’agit dans un premier temps de réhabiliter le bâtiment de la pédiatrie, le laboratoire ainsi que la maternité. Quand tout sera terminé nous aurions trois bâtiments en plus du bâtiment principal. On attend qu’il soit livré cela va nous permettre de mieux traiter le plus de pathologies possible », a-t-il rassuré.
Vincent Ranozinualt