Maintenu en garde à vue à Franceville, capitale de la province du Haut Ogooué (sud-est), Guy Nzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale, pourrait être transféré incessamment à Libreville pas pour regagner son domicile mais pour être inculpé pour « blanchiment des capitaux » et être jugé par la Cour criminelle spéciale, selon des informations collectées par la rédaction de Gabonactu.com
L’opposant a été interpellé samedi dernier avec 3 valises chargées de billets de banque, 1 milliard 190 millions de FCFA, soit environ 1,8 million d’euros. Il venait du Congo Brazzaville où il a passé un séjour.
Selon une source proche de son parti, le procureur de la République de Franceville aurait ordonné sa relaxe. Cependant, la Direction générales des recherches (DGR) qui mène une enquête préliminaire dans cette affaire aurait décidé de transférer le président du parti Les Démocrates (opposition) à Libreville.
Dimanche, le substitut du procureur de la République de Franceville, Blera Ibinga épouse Nyaré a indiqué que les 1,190 milliard de FCFA ont été confisqués et placés au Trésor public. L’ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise aurait refusé de déclarer son argent.
Lundi, dans une conférence de presse à Libreville, Jacques Adiahénot, ancien Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), passé à l’opposition, a dénoncé les humiliations dont cet ancien dignitaire de la République fait l’objet.
M. Adiahénot a soutenu que la circulation des mallettes d’argent est vieille comme le monde. L’ancien président gabonais, Omar Bongo en donnait aux opposants des pays africains et finançait leur campagne électorale, a-t-il affirmant avant d’appeler le pouvoir de poser la balle à terre.
Carl Nsitou