Réagissant à l’affaire des valises d’argent que transportait Guy Nzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise, Jacques Adiahenot actuellement président de la plateforme Gabon d’abord a affirmé que ce phénomène est aussi vieux que le monde avant de regretté les humiliations infligées à M. Nzouba Ndama.
« Cette affaire des mallettes, c’est aussi vieux comme le monde. Nous avons tous appris que des mallettes circulaient entre la France et le Gabon. Nous savions également que des opposants africains reçus par le président Omar Bongo, que j’ai vus, sortaient avec des mallettes bien que le président avait des bonnes relations avec les présidents de ces pays-là », a rappelé M. Adiahénot lors d’une conférence de presse au siège du mouvement Gabon d’abord.
« Moi je suis certains que même ces chefs d’Etat savaient qu’ils avaient de l’argent parce que même ces chefs d’Etat prenaient ça pour certains opposants », a-t-il poursuit.
« C’était la règle, je pense », a-t-il conclu estimant que tout ce qui est fait aujourd’hui contre Nzouba Ndama vise à l’éliminer de la course à l’élection présidentielle de 2023.
« Ce qui est arrivé là, si tous les chefs d’Etat faisaient ça contre leurs opposants, il y aurait beaucoup de mallettes qu’on aurait arrêtées … » a-t-il soutenu.
« Je dis que beaucoup d’opposants venaient chercher l’argent pour financer leur campagne. Ils rentraient avec leurs mallettes chez eux », s’est-il remémoré.
« Je crois que c’est ridicule ce qui est en train de se passer », a-t-il dit à propos de Nzouba Ndama qui était attendu à un poste de contrôle par plusieurs services spéciaux pour lui faire la peau.
Ancien Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Jacques Adiahénot estimé que tous ceux qui ont organisé l’humiliation contre le président du parti Les Démocrates insultent l’histoire du Gabon et de la mémoire d’Omar Bongo grand partisan du dialogue même avec ses pires ennemis.
M. Adihénot a rappelé que c’est Guy Nzouba Ndama en sa qualité de Vice-Président du PDG qui avait pesé de tout son poids afin qu’Ali Bongo soit désigné candidat du parti à l’élection présidentielle anticipée après la mort d’Omar Bongo.
« Nzouba Ndama était le premier parrain politique d’Ali Bongo », a-t-il rappelé avant de reconnaitre que Nzouba Ndama avait pris les distances de son filleul parce que celui-ci se serait écarté de la philosophie politique d’Omar Bongo.
Adihénot dénonce en somme une ingratitude de la part des tenants du pouvoir.
Carl Nsitou
C’est une pratique qui se fait encore jusqu’au jour d’aujourd’hui et dans tous les pays