« Excellence Monsieur le Président de la République, pour ma part je ne vous demande qu’une seule et unique chose : Libérez-moi » (Bertrand Zibi) 

Dans une longue lettre adressée au Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba,  portant objet : « mon testament avant ma mort », devenue virale sur les réseaux sociaux, Bertrand Zibi Abeghe qui serait l’auteur, a refusé de demander pardon au numéro un gabonais avant sa sortie de la prison centrale de Libreville prévue le 13 septembre 2022.      

« Excellence Monsieur le Président de la République, pour ma part je ne vous demande qu’une seule et unique chose : Libérez-moi », a sollicité M. Zibi Abeghe.

Selon le courrier fleuve écrit le 13 juin dernier, le président Ali Bongo aurait envoyé le commandant en chef de la Garde républicaine, le général Brice Oligui Nguema, son  émissaire  pour exiger au « prisonnier politique » Bertrand Zibi Abeghe d’écrire une « lettre de pardon et de remerciement », au Chef de l’Etat pour qu’il le sorte de prison.

D’après la missive, si le prisonnier refuse cette exigence, d’autres accusations contre lui seront prises, cela en « complicité avec de hauts magistrats, des officiers de forces de l’ordre et des services spéciaux (…), pour le maintenir  en « prison jusqu’en 2023 et au-delà ».

« Autour de vous, certains parlent de me tuer d’ici le 13 septembre 2022 (date de ma fin de peine et de ma libération, après six ans). Cela se fera par empoisonnement, mutinerie à la prison centrale où l’armée sera obligée d’intervenir et je serai abattu d’une balle perdue, comme un chien… D’autres plans sont en étude », a-t-il souligné.

Au cas où l’intéressé acceptait d’écrire cette lettre de pardon et de remerciement au Chef de l’Etat, Bertrand Zibi Abeghe sera, selon la lettre, nommé Vice-Président de la République et sera grassement récompensé. Des proposions qu’il aurait refusé avant d’écrire cette lettre aux allures d’un adieu, avec ampliation  aux organisations comme : l’ONU, l’Union africaine ; les Ambassades des Etats Unis et  de France au Gabon, à l’Amnistie Internationale, à ACAT, au Common Wealth, au Vatican, à la commission nationale de Droit de l’homme, au syndicat de la magistrature et à la société civile gabonaise.

« Du fond de ma cellule, j’attends la suite, ma libération le 13 septembre 2022, un nouveau mandat de dépôt pour me maintenir en prison ou encore ma mort », a-t-il écrit avec angoisse.

Camille Boussoughou

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