Le Conseiller spécial du Raïs de la communauté musulmane du Gabon durant sa conférence de presse le 08 décembre à Libreville © Gabonactu.com
Le Conseiller spécial du Raïs de la communauté musulmane du Gabon, Dr Ali Akbar Onanga Y’Obegue, a précisé mercredi 08 décembre dans une conférence de presse, que seul le Raïs Ali Bongo Ondimba, autorité suprême de la religion islamique dans le pays, dispose d’un pouvoir absolu de nomination des membres du bureau du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) et non le congrès, réclamé à cor et à cri depuis quelques années par certains musulmans pour destituer l’actuel président de l’institution, l’imam Ismaël Oceni Ossa.
« Le bureau du conseil ainsi que le président sont nommés, je dis nommés et pas élus, par le Raïs de la communauté musulmane du Gabon ; la périodicité de cette désignation n’a pas été prévue. Autrement dit, il n’est pas dit que cette nomination doit se faire à l’occasion d’un congrès, le Raïs a toute latitude de nommer en dehors du congrès, soit avant, soit après, soit pendant le congrès », a précisé M. Onanga Y’Obegue.
Depuis quelques temps, le président du CSAIG, l’imam Ismaël Oceni Ossa fait l’objet d’une cabale dans les réseaux sociaux. Outre la gestion supposée scabreuse de l’organisation, il lui est reproché également le refus d’organiser le congrès depuis 2016 pour s’éterniser au pouvoir. Des griefs fallacieux fustigés par le conseiller spécial du Raïs qui a relevé que l’organisation de l’élection présidentielle, doublée du conflit postélectoral et de l’AVC d’Ali Bongo, puis la survenue de la pandémie à Coronavirus, n’ont pas favorisé la tenue de cette messe tant entendue, probablement pour l’année prochaine.
« Que ceux qui prennent prétexte pour réclamer le congrès en disant que c’est la tête du président de l’institution qu’ils veulent, qu’ils se rassurent ou en tout cas, qu’ils changent d’avis par ce que la charte ne le prévoit pas », a-t-il insisté.
Une déclaration qui viendra assurément freiner les ambitions de certains musulmans fondeurs.
Camille Boussoughou