Le nouveau président de l’UN, Paulette Missambo entouré de ses colistiers donnant ses premières impressions à la presse après son élection le 13 novembre à Akanda, dans le nord de Libreville © Gabonactu.com
La nouvelle Présidente de l’Union nationale (UN, opposition radicale), Paulette Missambo élue au soir du samedi 13 novembre 2021 de courte tête avec 50, 83% face à son challenger Paul Marie Gondjout 49,17%, aura vraisemblablement du mal à gérer le parti durant les 5 ans de son mandat, au regard de son faible score et des rivalités intestines qui restent toujours perceptibles.
Le signal ce malaise a été par le candidat malheureux Paul Marie Gondjout, malgré l’acceptation en demi-teinte de sa défaite. Les tensions ne semblent pas prêt à finir au sein de l’Union nationale.
« Mon groupe et moi nous restons militants de l’Union nationale ; nous avons des bases solides à l’intérieur du pays comme à Libreville, elles seront toujours là, nous serons présents pour elles, nous les animeront, nous pensons que nous allons faire des bonnes choses, par ce que l’avenir est pour nous », a fait savoir M. Gondjout qui n’a pas l’intention de lâcher prise.
D’ailleurs, le gendre du président fondateur de l’Union nationale, Zacharie Myboto qui a pris sa retraite politique à 83 ans, a été, on ne peut plus clair.
« Notre combat continu au sein de notre parti et dans notre pays », a-t-il souligné.
Cette crise l’attente au sein de l’UN n’a pas certainement échappé au leader fraîchement porté à la tête du parti. Nonobstant sa joie de vainqueur, Paulette Missambo a reconnu que la « campagne était rude » et qu’il fallait « continuer à travailler ensemble dans l’unité par ce que nous sommes un ».
Les deux protagonistes, ont toutefois reconnu que le congrès électif réussi du Président de l’Union nationale, premier du genre dans le pays, constitue, « une victoire de la démocratie ». Reste à savoir si cette démocratie ne sera pas écornée par le nombrilisme ambiant de certains cadres du parti, assoiffés du pouvoir.
Sydney IVEMBI