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Plusieurs caissières de la Poste qui campaient jusqu’à tard dans la nuit dans les bureaux des Centres des chèques postaux (CCP) pour exiger le paiement de deux mois de salaires (septembre et octobre) ont été interpelées par la police aux environs de 23 heures et conduites vers différents commissariats de Libreville, a appris Gabonactu.com de sources concordantes.
Certains agents se trouveraient au commissariat de Belle vue II. Les autres au Commissariat central. Parmi les personnes interpellées il y aurait le Secrétaire général adjoint du syndicat des postiers, Chérubin Claver Bayonne et le chef d’agence des CCP au centre-ville, Mlle Kelly Souah.
Depuis lundi, les caissières de la poste ont engagé un bras de fer avec leur hiérarchie. Elles refusent de payer les salaires des fonctionnaires dont les comptes sont domiciliés à la poste, une pratique devenue monnaie courante.
Cette rétorsion a souvent payé. Le mois dernier, sous la pression des fonctionnaires, la Direction générale de la Poste a versé illico presto 2 mois d’arriérés de salaires à ses agents pour les remettre au travail.
« On pensait qu’il est venu à 23 heures pour entamer des négociations. Il est carrément venu avec la police qui a embarqué tout le monde », a confié un postier à la rédaction de Gabonactu.com s’insurgeant contre le comportement du Président directeur général de la Poste, Michaël Adandé.
Le patron de la Poste est soupçonné d’avoir orchestré ces interpellations des grévistes ayant décidé de passer la nuit dans les bureaux de poste.
Selon un agent, Michael Adandé serait assis sur deux feux. D’un côté celui allumé par ses propres agents lui réclamant le paiement de deux mois de salaires et de l’autre celui allumé par les fonctionnaires qui réclament leur argent déjà viré dans leurs comptes respectifs par l’Etat leur employeur.
Mardi, les fonctionnaires ont bloqué quelques rues. Ce mercredi risque d’être une journée mouvementée. La poste gabonaise est dans une situation de quasi faillite.
Camille Boussoughou