Vincent de Paul Massassa et ses invités après l’ouverture du sommet © abonactu.com
Le ministre gabonais du Pétrole, du gaz et des Hydrocarbures, Vincent de Paul Massassa a donné mercredi le coup d’envoi de la première édition du sommet sur le pétrole et le gaz dont l’objectif final est de conduire le Gabon vers la transition énergétique en se débarrassant progressivement des énergies polluantes au profits des énergies propres.
Les travaux du sommet tourneront notamment autour de la valorisation du gaz naturel. Libreville veut mettre un terme au torchage du gaz découvert sur les champs pétroliers pour en faire une source énergétique et économique majeure.
« La priorité au Gabon a toujours été la recherche de l’huile, c’est-à-dire du pétrole. La découverte du gaz a souvent été considérée par les compagnies pétrolières comme un risque », a affirmé le ministre Massassa qui a ajouté que ce sommet a pour objectif final de réduire le torchage du gaz pour en faire une source de développement économique.
« Par la transition énergétique et la monétisation du gaz, l’objectif visé est de réduire notre indépendance sur l’importation des produits finis et amorcer le basculement vers une énergie propre », a affirmé le ministre.
La Représentante de la Banque mondiale au Gabon, Alice Ouedraogo, a indiqué que son institution soutient le Gabon dans cette entreprise salvatrice pour les populations ainsi que pour l’environnement.
Selon une récente étude commandée par les autorités gabonaises, le Gabon dispose des réserves gazières d’environ 100 milliards de mètres cube. Le Gabon a mis en place un Plan d’accélération de la transformation (PAT) qui vise à mettre fin à ce gaspillage par ailleurs dangereux pour l’environnement.
Cet intérêt pour le gaz intervient au moment où la production pétrolière continue de décliner dans le pays sans une découverte majeure d’un champ pétrolier depuis plus de deux décennies. La majorité des champs pétroliers en production au Gabon son vieillissants.
En 2020, le Gabon a produit 10,4 millions de tonnes de pétrole soit 76,0 millions de barils. 1997 est considéré comme l’année du pik-oil (sommet de la production pétrolière) au Gabon. Cette année là, le pays avait produit 18 millions de tonnes. Puis la production a continué à dégringoler pour se stabiliser entre 10 et 11 millions de tonnes.
Le sommet prend fin le 22 octobre prochain.
Antoine Relaxe